Niger : le paludisme a fait près de 2.450 morts depuis janvier 2020
Alors que le monde a les yeux rivés sur la COVID-19, le paludisme quant à lui continue ses ravages en Afrique. En effet, depuis janvier 2020 le paludisme a fait de nombreuses victimes au Niger. Au moment où nous rédigeons cet article, le pays comptait déjà 2.449 morts sur quelque 2.449.858 cas confirmés dans les formations sanitaires selon les autorités locales.
Soit une augmentation de 30% des cas de paludisme et 570 décès de plus par rapport à 2019.
Le gouvernement explique, cette augmentation des cas de paludisme par « une pluviométrie exceptionnelle cette année, ce qui a occasionné des inondations, la stagnation des eaux et la prolifération des moustiques vecteur de paludisme ».
À ce jour d’après Niamey, 24 districts sanitaires sur les 72 sont en épidémie. Les régions de Tahoua (612 décès sur 473.266 cas), Maradi (548 décès sur 412.542 cas), Tillabéry (425 décès sur 462.001 cas), et Zinder (349 décès sur 499.592 cas), sont les plus impactées.
Les mesures du gouvernement
Face à cette situation, le gouvernement a annoncé avoir entrepris depuis juin dernier, une campagne de distribution gratuite de plus de 8 millions de moustiquaires imprégnées d’insecticide de longue durée d’action dans 44 districts sanitaires de six régions du pays, et mis en place 915.893 moustiquaires dans les 72 districts pour femmes enceintes et enfants de moins d’un an.
Les autorités indiquent également avoir lancé une campagne de chimio prévention du paludisme saisonnier chez les enfants âgés de 3 à 59 mois, ce qui a permis d’administrer des médicaments à 4.289.250 enfants entre juillet et octobre 2020. De même, des activités de sensibilisation sur les mesures de prévention sont aussi menées dans les formations sanitaires, à travers les radios communautaires, les affiches et les crieurs publics.
En ce qui concerne la prise en charge des malades du paludisme, le gouvernement nigérien a tenu à rassurer que le ministère de la santé publique et ses partenaires techniques et financiers ont mis en place dans tous les districts de santé du pays, des quantités suffisantes de produits de dépistage et de traitement des différents cas ainsi que le déploiement d’un important nombre d’agents de santé.
La rédaction