Coronavirus : À la recherche du coupable idéal 

Alors que l’on enregistre à ce jour un peu plus de 68 000 cas de contamination  de la pneumonie virale Covid-19, anciennement coronavirus, sur le seul territoire chinois, la plupart dans la province du Hubei (centre), foyer de l’épidémie apparue en décembre dans son chef-lieu Wuhan, l’on peut se féliciter des mesures prises par Pékin (restrictions renforcées, confinement drastiques imposées aux populations vivant dans le bassin de départ de l’épidémie), pour endiguer la propagation du virus non seulement à toute la chine, mais aussi au-delà. Malheureusement ces mesures n’ont pas eu le temps d’empêcher le bilan funeste.

Le premier décès signalé en France et quatre autres décès enregistrés sur le territoire chinois semi-autonome de Hong Kong, au Japon et aux Philippines, apparaissant presque anecdotiques. Avancés par la Chine, ce sont des chiffres à prendre néanmoins avec beaucoup de réserve car, vraisemblablement, ils seraient beaucoup plus élevés que ce qu’avancent les voix autorisées. Quant à l’origine de la maladie, du fait même de la nouveauté de l’affection, le virus étant inconnu des scientifiques, ces derniers semblent relativement désorientés et du coup…… tâtonnent.

Le coupable idéal

Certains virologues avaient porté leurs soupçons sur les fruits de mer et les poissons parce que les premières personnes contaminées s’étaient rendues à Wuhan où il existe un marché spécialisé dans la vente en gros de ces ressources halieutiques. D’autres avaient émis l’hypothèse d’un virus qui proviendrait d’une source animale, notamment d’une chauve-souris insectivore et beaucoup d’autres avaient pointé du doigt un hôte intermédiaire, la civette palmiste masquée, un animal sauvage vendu sur les marchés et consommé au sud de la Chine, qui aurait permis le passage du virus à l’homme. Aujourd’hui, il y en a même qui ont trouvé un autre agent porteur et vecteur de la maladie. Pour eux, cette affection, qui, faut-il le rappeler, dans ses manifestations (symptômes grippaux, comme une forte fièvre et des difficultés à respirer) présente de nombreuses similitudes avec le SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère), proviendrait du pangolin, une bestiole dont raffolent de nombreux Africains. Mais quelle est la version des scientifiques africains ? Ils restent étrangement silencieux sur cette sortie. Et, pour la petite histoire, en Afrique, cela fait beaucoup sourire les amateurs de cette viande qui fait le bonheur de leurs petits plats, parce qu’ils constatent quand même avec étonnement, et non sans un réel plaisir, que tous les Africains qui se délectent de la viande du pangolin depuis la nuit des temps n’ont jamais été affectés par ce virus. Et si c’était encore, comme le disent certaines thèses « complotistes », la fabrication d’une saloperie (une de plus) dans et par les laboratoires étrangers ? Un virus qui leur aurait « échappé », voire qu’ils auraient volontairement laissé s’échapper, pour pouvoir s’engraisser davantage sur les malheurs des victimes ?

Alain Bengono

 

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