Gabon Politique : Effervescence autour d’un remaniement ministériel annoncé.

La capitale gabonaise vit dans la rumeur d’un changement imminent de gouvernement. La rumeur est devenue virale, aussi bien dans les transports en commun que dans les bureaux et les bistrots de quartiers. Tout le monde ou presque s’offre des rêves et des incantations sur les probables sorties et entrées des membres du huitième cabinet Julien Nkogue Bekale en fonction depuis près d’un an. Les plus radicaux pensent même à un limogeage de toute l’équipe gouvernementale. Parmi les hommes du Président Ali Bongo, qui lui restent fidèles, figure Jean Marie Ogandada. C’est un pilier incontournable au sein de cette équipe.

Nommé une première fois en Conseil des ministres le 4 mai 2018 comme ministre de l’économie et des finances, Jean Marie Ogandaga a été reconduit à la tête de cette administration le 12 janvier 2019, avec pour mission de préparer et d’exécuter la politique économique et financière du gouvernement.

La politique de croissance et de compétitivité de l’économie gabonaise; la législation fiscale; la réglementation, l’analyse et le contrôle de la commande publique; la politique monétaire et financière au niveau national, africain et international; le soutien aux nouvelles technologies, leur promotion et leur diffusion; la propriété intellectuelle et la lutte contre la contrefaçon; le suivi et le soutien des activités touristiques, sans oublier la prévision financière ainsi que le contrôle économique et financier font partie des compétences de Jean Marie Ogandaga.

Pour plus d’efficacité dans les services publics

Avec le soutien du Premier ministre, Jean Marie Ogandaga a réalisé un certain nombre d’activités indispensables à la Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects (DGDDI) dans l’optique de contrôler la mise en œuvre de l’application Sydonia World.

Lancé le 13 janvier 2020 et géré jusqu’à la fin du contrat d’assistance par les experts de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED), ce système informatisé rend plus efficace la gestion des opérations douanières en permettant aux usagers, de faire des déclarations, de les suivre et d’améliorer l’efficacité du service public.

Les deux personnalités se sont rendus dans l’une des salles de formation et d’accueil dont l’objectif est d’orienter, d’informer et d’assister les opérateurs économiques; au bureau des inspecteurs des douanes afin de voir comment les déclarations sont traitées; au centre informatique qui héberge l’ensemble des équipements (serveurs et base de mémoire) et enfin au bureau « NOIP ».
Certains commissionnaires prenant part à la session de formation à l’utilisation de Sydonia World ont, par ailleurs, exprimé leur satisfaction quant à cet outil, notamment en ce qui concerne la dématérialisation du processus de dédouanement, et salué la disponibilité des formateurs.
Lors de la cérémonie de cotation officielle par la Bourse des Valeurs Mobilières d’Afrique Centrale (BVMAC) de deux opérations de marché dont l’emprunt obligataire émis par le Gabon en 2019 dénommé « EOG 6,25% NET 2019-2024 » le 21 février 2020 à Douala au Cameroun,  le ministre de l’économie et des finances, Jean-Marie Ogandaga a indiqué lors de son allocution que : « la mise à la cote de cet emprunt obligataire constitue une étape majeure aussi bien pour la gestion du portefeuille de chaque souscripteur que pour de prochaines opérations financières. Ainsi, la BVMAC dans sa nouvelle configuration, constitue le moyen optimal pour chaque détenteur de nos titres de pouvoir dénouer sa position à tout moment et aux meilleures conditions possibles ». Il s’agit de la toute première cotation officielle de la BVMAC depuis son installation dans la capitale économique du Cameroun, consécutivement à la décision des chefs d’États de la Communauté Économique et Monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC) d’unifier le marché financier régional.
Il faut retenir que la fusion entre la BVMAC et la Douala Stock Exchange (DSX) a été actée en 2019 et que le transfert des sièges de la BVMAC et de la Commission de Surveillance du Marché Financier (COSUMAF) de la CEMAC, respectivement à Douala et Libreville est effectif.
Le même jour, sur instruction du ministre de l’économie et des finances, Jean-Marie Ogandaga, la Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects (DGDDI), a publié la liste des commissionnaires en douane suspendus d’activité en application des dispositions du Code des douanes.
Depuis cette date, certains commissionnaires ont procédé à la régularisation de leur situation administrative. Il s’agit de : GETRACO, ITRAMA, SOTAMAC, TRANS OBANY, APETRAC, TATA SHIPPING, DELTA TRANSIT, FORMALIS, SOMATRANS, SOGA TRANSIT, KAMILA SARL, TRANSGAB, TLC, UNIVERSAL TRANSIT, SUNSON LOGISTICS, CATRAMAC, TMT, SEPT, TRANSIT 2000, SGTA, SOTRASGAB, GSEZ, MINERAL PORT, GSEZ PORT, SOGATT et TCH GABON.

L’E-tax un outil indispensable

Aussi, le ministre de l’économie et des finances a invité les opérateurs identifiés dans la liste des commissionnaires en douane suspendus d’activité, à fournir tous les éléments nécessaires en vue de la régularisation de leur situation administrative.
Toujours dans l’optique de solidarité, le ministre de l’Economie et des Finances et le ministre de la Promotion des investissements, des Partenariats public-privé, chargé de l’amélioration de l’environnement des affaires, Carmen Ndaot, ont procédé le 27 février 2020 à la visite du site abritant le dispositif du logiciel e-tax à la Direction Générale des Impôts (DGI).
Cette visite a permis aux autorités ministérielles de constater l’effectivité de ce système qui est le portail fiscal en ligne dédié aux entreprises pour la déclaration et le paiement de leurs impôts. E-tax, qui compte à ce jour 600 adhérents, cadre à la fois avec l’action e-gouvernement du Plan Stratégique Gabon Émergent (PSGE) sur le plan du développement du secteur du numérique et les réformes engagées par le Gouvernement, afin d’améliorer le climat des affaires.
Rappelons que l’adhésion à l’e-tax est obligatoire pour les entreprises réalisant un chiffre d’affaires compris entre 80 millions et 1,5 milliards de francs CFA.
Marcellin Nzé Moussavou à Libreville 

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