Arrêt sur le « Black Friday »

Le  » Black Friday «  selon les Américains est célébré au lendemain du  » Thanksgiving « , une fête qui leur est si chère et qui permet aux familles de se réunir autour d’une dinde (Thanksgiving Turkey) afin de dire merci pour tous les bienfaits de l’année.

Alors que les estomacs n’ont pas encore complètement digéré l’essentiel des victuailles de la veille, les enseignes commerciales n’attendent pas pour pousser les populations à se ruer dans les magasins, à l’occasion des grandes braderies du  » Black Friday « .

En résumé, c’est donc le jour de l’année où les commerçants cassent leurs prix, en ligne et dans les magasins, pour inciter les clients à dépenser. Un vendredi qui marque le début de la période des fêtes de Noël, et des achats qui vont avec. Derrière ce consumérisme, on peut se poser une question : Pourquoi  » Black Friday « , littéralement  » Vendredi noir «  ?

Le débat sur les origines de cette journée est ancien. Il y a une version de l’histoire qui nous apprend que le nom de cette tradition commerciale américaine apparaît pour la première fois dans la presse en 1951 et désigne l’ennui que les patrons avaient de voir tous leurs employés se déclarer malades le vendredi dans l’optique de faire un pont entre le Thanksgiving (toujours le dernier jeudi de novembre) et le week-end. En 1961, à Philadelphie, on utilise également l’expression de « Vendredi Noir » pour décrire l’état des routes encombrées par les consommateurs qui allaient rendre visite au Père Noël (premier jour de son arrivée dans les Malls et autres commerces) et commencer leurs achats pour les fêtes de fin d’année. Et les policiers de surenchérir pour souligner le nombre d’heures supplémentaires que cela engendrait et l’interdiction de prendre congé, un sacré « vendredi noir » pour eux.

Une autre légende (la moins documentée) parle des commerçants qui proposaient des soldes incroyables pour booster leurs faibles revenus avant la période de Noël. À ce moment-là, le nom du  » Black Friday «  change de signification, il devient noir parce que les livres de compte passent du rouge (en négatif) au noir (bénéfices) etc.

Mais il y a une autre version de l’histoire du  » Black Friday « , qui est farouchement combattue par un certain nombre de personnes, parce que manifestement, cela leur pose un réel problème et qui en même temps pourrait apparaître comme un gros caillou dans la chaussure de leur business. C’est une version qui donne au « Black Friday » des racines esclavagistes.

De nombreuses sources attestent que le « Black Friday «  ou  » vendredi noir « , tire son nom de la vente d’esclaves pendant la période du commerce triangulaire.

En 2013, on trouvait cette version sur le site culturebene.com, avec un titre très évocateur, voire dénonciateur : « le « Black Friday », le jour où les esclaves étaient bradés sur le marché de la place publique ». Ce site n’est pas le seul à l’affirmer. « le phénomène remonterait effectivement aux ventes d’esclaves [noirs] qui se tenaient jadis, en fin de semaine, sur la place publique », pensait un éditorialiste du Dauphiné Libéré  dans un texte  publié le 24 novembre 2017.

 

Laisser un commentaire