Valérie Giscard d’Estaing :  bref portrait du président Français qui a le plus ouvertement humilié l’Afrique

Mort le 2 décembre 2020, à 94 ans, de suite du coronavirus, selon la version officielle, Valérie Giscard d’Estaing, Président de la République française de 1974 en 1981 a été inhumé dans la stricte intimité familiale. C’est au titre d’ancien chef de l’État français, que l’actuel locataire de l’Élysée, Emmanuel Macron, a décrété en sa mémoire, un deuil national d’une journée qui aura lieu le 9 décembre 2020.

Si de nombreux Français regrettent aujourd’hui la disparition d’un « moderniste », d’un « européen convaincu » ayant marqué à sa manière une partie de l’histoire de la 5ème république, de nombreux Africains en ont un souvenir moins glorieux, en tout cas particulièrement déshonorant et douloureux pour eux. C’est sans aucun doute le président français qui a le plus ouvertement et visiblement humilié l’Afrique. À l’image de ses faits d’armes en République Centrafricaine, mais pas que…  Le moins que l’on puisse dire est qu’en termes de relations entre la France et l’Afrique, Valérie Giscard d’Estaing n’a pas fait autre chose que marcher allègrement dans le sillon laissé par ses prédécesseurs (Charles de Gaulle, Georges Pompidou…).  Un sillon qui, sous le couvert de la coopération, a conduit les principaux responsables politiques et économiques français, à blanchir en Afrique leur argent sale, à y perpétuer un véritable génocide séculaire, économique et mental.

Comme ses  prédécesseurs donc, Valérie Giscard d’Estaing y a puisé, au profit de la France, l’essentiel des richesses, gratuitement parfois : pétrole, uranium, or, diamant…tout en se servant pour son compte personnel, avec une rare concupiscence, de la manière la plus large possible, au point de prendre jusqu’à l’épouse d’un chef d’État Africain, l’impératrice Catherine Bokassa en l’occurrence, pour ensuite chasser son empereur de mari, de son trône centrafricain et l’envoyer immédiatement en exil.  Jamais un Président français n’a autant visiblement humilié un chef d’État africain, voire tout un continent.

Alain Bengono

 

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