RD Congo : L’exploitation des enfants dans les mines inquiète
L’Organisation des Nations Unies a récemment publié un rapport concernant la production des batteries pour véhicules électriques. Un chapitre sur les challenges relevant de l’exploitation du cobalt, ses enjeux sociaux et environnementaux, interpelle à plus d’un titre. D’après elle, 40 000 enfants travaillent toujours dans les mines pour les batteries des véhicules électriques.
Classé « rouge vif » par le World Materials Forum en raison d’un risque de rupture d’approvisionnement et de son importance pour l’industrie – notamment automobile -, le cobalt est devenu un enjeu stratégique majeur.
Mais cette production est aussi critiquée en ce qui concerne les conditions sociales et environnementales dans lesquelles elle est pratiquée.
Le rapport indique par exemple, que la majeure partie du cobalt fourni sur les marchés mondiaux provient de la République Démocratique du Congo, dont 20% des mines artisanales, où le travail des enfants et le non-respect des droits de l’homme sont nombreux.
Ces enfants travaillent dans des conditions extrêmement dangereuses, avec un équipement de sécurité inadéquat, pour très peu d’argent dans les mines du Sud du Katanga.
Le rapport indique également que les enfants sont exposés à de multiples risques physiques, à des violations et abus psychologiques, uniquement pour gagner un maigre revenu nécessaire à la subsistance de leur famille.
L’utilisation généralisée du travail des enfants dans l’extraction du cobalt peut avoir des implications sur l’approvisionnement mondial d’après l’ONU.
Le gouvernement de la République Démocratique du Congo qui a reconnu ce travail des enfants dans les mines, a adopté des politiques qui encouragent la gratuité de l’enseignement primaire et interdit l’utilisation d’enfants pour des travaux dangereux.
Il a promis que d’ici 2025, ce travail des enfants sera éradiqué dans des mines.
Le rapport sensibilise également les populations sur la pollution liée à ces extractions minières. Le drainage d’acides miniers contamine notamment les rivières, et rend l’eau impropre à la consommation.
La rédaction avec Institut Numérique Responsable (INR)