Gabon : À la rencontre de « NO » le chantre du Slam

Le slam pour dépeindre la réalité du Gabonais des bidonvilles de la capitale Gabonaise, c’est le crédo de Franck Noël MAKOSSO plus connu sous le nom de « NO ».

Diplômé de l’institut des techniques avancées de Libreville, « NO » affirme dire tout haut, ce que d’aucuns disent tout bas. Afrikinternews vous fait découvrir ce talent de 30 ans, qui explique les motivations de ses textes.

Très connu dans les quartiers populaires de Libreville pour ses mélodies parlées et improvisées, c’est au carrefour Awendjé, un quartier sud de Libreville, que Franck Noel Makosso a grandi.  « NO » comme l’appellent ses amis d’enfance, revient assez régulièrement sur ses pas pour des séances de rap et de slam.

Extrait texte du Slam : « Le Gabonais a un problème de suivi et pour saigner l’abcès j’ai essayé d’essuyer la sueur qui sied sous les cernes de nos mères en assignant trois lettres. Au mot poème, j’ai écrit le mot problème et voici le problème du gabonais ».

Avec une articulation travaillée sur une voix posée, « NO » est lancé et plus rien n’arrête le triple champion national de slam. La cadence est faite d’enchainement de mots, pour faire le portrait du gabonais tel qu’il le connaît.

Extrait Texte du Slam : « Le Gabonais préfère faire la fête et paie les frais selon la droiture de sa raison. Donne 30 millions à un gabonais en dépit de feindre les faits, il appellera ses frères, il achètera une voiture au lieu de se construire une maison ».

« J’ai décidé d’écrire ce texte comme une remise en question en me disant : le problème du Gabon, c’est le Gabonais. Mais quelle peut être la solution ? C’est en écrivant les mots émotionnels que je me suis retrouvé à traduire cette réalité. Et pour moi la solution c’est l’amour, l’amour qui est dans la poésie. C’est ce que je dis dans le texte qu’il suffit d’enlever les trois lettres rebelles : R.B.L du mot problème pour écrire le mot poème ».

Tel un credo, Frank Noël Makosso considère son engagement comme un cri à la jeunesse afin qu’elle se prenne en main. « NO » voit déjà les choses en grand. Il est promoteur des ateliers de slam dans des écoles. L’idée du projet est d’amener les élèves à maitriser l’art oratoire.

Marcellin Nzé  Moussavou  

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