Afrique : Les dessous des dépénalisations de l’homosexualité

Dans un monde où la dépénalisation (la décriminalisation) de l’homosexualité gagne du terrain, l’Afrique subsaharienne elle, continue de résister. Mais pour combien de temps encore ?

Plus de la moitié des pays africains résistent encore

Entre les petites peines de prisons (Tchad, Ouganda…) celles plus lourdes (Tanzanie…) assorties d’amendes toutes aussi dissuasives ou tout simplement les peines de mort (Nigéria, Somalie, Mauritanie, Soudan…), les législations criminalisant, réprimant, interdisant l’homosexualité, les relations charnelles, la sodomie, l’union entre personnes de même sexe, considérées comme abominables, sont encore en vigueur dans plus de la moitié des pays africains au Sud du Sahara. En réalité, les Africains, qui sont très à cheval sur leurs valeurs ancestrales, ont toujours et encore beaucoup de mal à comprendre comment ces pratiques, largement considérées comme taboues, voire  contre nature,  peuvent être légalement autorisées chez eux. Ces pratiques révulsent en effet la majorité des africains. Ce qui explique les agressions fréquentes dont sont régulièrement victimes des personnes aux comportements jugées socialement ‘’déviants’’. Pourtant, progressivement, au nom de la sempiternelle ritournelle : celle des droits de l’homme et des libertés individuelles, la dépénalisation de l’homosexualité gagne du terrain en Afrique. Pays après pays, les barrières tombent.

Les dessous de l’affaire

Or, la vérité est toute autre. Le fait que cette décriminalisation de l’homosexualité en Afrique soit totalement contraire aux mœurs ancestrales africaines est déjà un problème. Le vrai fond de l’histoire est que cette œuvre est celle d’une nébuleuse, celle de la dictature d’une minorité qui, à travers ses puissants lobbies, arrive à plier les échines des dirigeants et législateurs des pays africains, régulièrement à coups de corruption, de chantage et parfois sous la menace. Le dernier pays en date qui, dans cet exercice, s’est retrouvé sous les fourches caudines de ce lobby est le Gabon.  Les députés et sénateurs gabonais ont récemment acté la décriminalisation de l’homosexualité, sous des menaces : Celle de subir les gels de leurs avoirs et leurs comptes bancaires en Europe, ou celle de ne plus se voir délivrer des visas d’entrée dans ces pays. Pendant qu’une Afrique pourrie et corrompue (parlant de certains de ses dirigeants) s’enfonce inexorablement dans les sables mouvants d’une société dans laquelle son essence, son ADN menace de se perdre, d’autres pays ont le courage de revenir aux valeurs fondamentales de la cellule familiale qui est composée d’un père, d’une mère et des enfants.

Le courage de l’incorruptible Vladimir Poutine

À l’instar de la Russie qui, par la volonté de Vladimir Poutine, veut revenir sur la loi de 1993 -celle qui avait dépénalisé l’homosexualité en Russie mais qui n’empêchait pas les russes de rester persuadés qu’elle demeurait une maladie mentale – le Président russe veut inscrire l’interdiction des mariages des personnes de mêmes sexes dans la constitution de son pays, car il explique de façon simple, que de telles pratiques n’auraient jamais donné naissance à notre humanité, et ne l’aurait pas perpétuée du coup.

Alain Bengono

 

Laisser un commentaire