Vaccins du Coronavirus : L’Afrique devrait-elle s’en méfier ?

Les drames oubliés

Les maladies diarrhéiques, le paludisme, le VIH-SIDA, la fièvre Ébola, voire la faim… pour ne citer que ces quelques tragédies, sont les inclinaisons les plus mortelles dans le continent africain. Et elles y font, forcément, depuis bien des années, de terribles ravages. Or ces drames récurrents n’ont jamais rendu les occidentaux aussi empathiques à l’égard de l’Afrique comme ils lui ont donné l’impression, dès les premiers signes de l’apparition du coronavirus dans le monde, lui promettant de l’aide, à hue et à dia. En réalité, cet intérêt pour l’Afrique est exactement le genre d’hypocrisie dont avait fait montre le diable, à l’endroit de Jésus, sur la colline du désert de Judée. Pas étonnant donc que de nombreux observateurs africains s’en soient interrogés. À raison d’ailleurs ! Cela fait des années que le Sida, le paludisme et la faim déciment les Africains sans qu’on ait entendu un seul instant des cris d’orfraies venant de l’Occident, manifestant l’envie de rechercher des solutions pour épargner le continent de ces tragédies. En revanche pourtant, au cœur d’une pandémie qui a relativement épargné l’Afrique (même si de nombreux Africains peuvent également se féliciter d’avoir trouvé eux-mêmes des voies de protection), et qui fait des ravages, notamment en Europe occidentale et en Amérique, les Occidentaux  se sont employés à sortir du bois, en quelques mois, des vaccins contre cette pandémie. Ce qui, somme toute, est une bonne nouvelle pour les populations qui sont les plus impactées par le virus.

Les vraies préoccupations des Occidentaux

Il faut dire les choses clairement : Les Occidentaux ont des préoccupations tout à fait autres. Celles par exemple – pour rester sur le secteur des maladies – de voir les caisses de leurs industries pharmaceutiques continuer à se remplir, toujours et toujours. En vendant toujours plus de médicaments, plus de vaccins, qu’ils soient efficaces ou non. Les multiples scandales sanitaires (du sang contaminé, d’implants mammaires, du médiator, etc.) dont ils sont régulièrement les auteurs dans le monde, ne freinent jamais leurs ardeurs à la tâche. Ceux, observables dans les pays en voie de développement, les laissent généralement de marbre. À l’instar de celui du lait contaminé de la marque française « Lactalis », celui des pesticides interdits en Europe mais pourtant exportés en Afrique, ou encore celui de leurs multiples antipaludéens, qui apparaissent beaucoup plus comme des palliatifs momentanés que comme des cures véritablement efficaces, mais pourtant sereinement vendus en Afrique puisque recommandés par l’OMS, (l’Organisation Mondiale de la Santé), un organisme qui, en même temps, ne se gêne jamais pour combattre l’utilisation de l’Artémisia, une plante médicinale qui a la propriété d’éradiquer définitivement les crises de paludisme. Les occidentaux ne roulent donc que pour leurs seuls intérêts. La preuve supplémentaire, dans ce même secteur sanitaire : Alors que ce sont eux les plus impactés par le coronavirus, ils s’emploient  néanmoins à vouloir vendre leurs médicaments et vaccins anti-covid  dans le continent le moins impacté : L’Afrique, leur éternelle vache à lait. Jusque là, ça va encore.

Les vraies raisons de se méfier

Mais là où le bât blesse est que leurs médicaments et vaccins n’apparaissent pas très efficaces chez eux, puisque les personnes continuent de mourir en masse, y compris certains vaccinés. Le plus suspect, et forcément le plus grave, est le fait  de voir dans ces traitements qui sont envoyés en Afrique, deux poids, deux mesures. Des traitements sont envoyés en Afrique, mais proscrits en occident. Allez-y comprendre. N’y a-t-il pas là, de bonnes raisons, pour les Africains, de se méfier de ces traitements venus de l’occident, ce d’autant que de nombreux pays comme le Cameroun, le Bénin, Madagascar, etc. ont pu trouver eux-mêmes des thérapies prouvant leur efficacité contre le coronavirus ? Des traitements que les Occidentaux font mine de ne pas s’en apercevoir …

Alain Bengono