Sénégal : les perruques de plus en plus convoitées par les malfrats
À Dakar la capitale sénégalaise, les perruques de femmes sont désormais considérées comme de « l’or en mèches » par les malfrats qui n’hésitent pas à user de la force sur leurs « porteuses » pour s’en procurer. Ces perruques arrachées notamment en cheveux naturels et dont le coût est considérablement élevé, sont particulièrement visées et revendues sur le marché noir. Le prix d’une pièce peut aller jusqu’à 300 000 francs CFA (environ 458 €).
Les salons de coiffure et les boutiques de vente de perruques sont également la cible de ces malfrats qui écument Dakar, à la recherche de cet « or en mèches ». Les propriétaires sont obligés de prendre d’importantes mesures de sécurité afin d’éviter des cambriolages. Caméras de surveillance, agents de sécurité, ils investissent beaucoup d’argent pour dissuader ces bandits assez bien organisés qui, malgré ces dispositifs réussissent parfois leurs forfaits par la ruse. Certains propriétaires ont indiqué avoir déjà perdu beaucoup de marchandises représentant de milliers d’euros.
Dans la capitale sénégalaise, il ne se passe pas un jour sans qu’une femme ne se fasse arracher sa perruque. Les victimes sont souvent prises par surprise.
Face à ce fléau grandissant, les autorités ont également pris d’importantes mesures en multipliant des descentes dans les marchés et rues de Dakar. Et ce dispositif a fini par payer. C’est ainsi qu’il y a quelques mois, des voleurs arrêtés en possession de 91 pièces de perruques dans un salon de coiffure, ont été condamnés à deux ans de prison, dont trois mois fermes.
La rédaction
