« L’année de l’épidémie » : forte ressemblance avec le Covid-19 ?

Nous vous publions ici l’extrait du livre « Nnanga Kon » de Jean Louis Njemba Medou, l’un des premiers écrivains camerounais qui a reçu le Prix Margaret Wrong à Londres en 1932. Le livre publié en langue bulu (une ethnie du Sud Cameroun) a été traduit en français par le Pr Jacques Fame Ndongo, actuel ministre camerounais de l’enseignement supérieur. Une étrange ressemblance avec le Coronavirus.

Extraits

« Dès Novembre 1918, une maladie étrange décima les populations dans notre pays. Une sorte de grippe, avec peu de toux ; on était secoué de frissons. En une ou deux nuits, le malade était mort.

Cette maladie s’était répandue de contrée en contrée, de pays en pays. À son approche, le pouvoir colonial mit en congé les élèves. Chacun rentra dans son village. Les Blancs annoncèrent l’approche d’une terrible maladie.

Les colons fermèrent les routes et les pistes. Ils postèrent des policiers. Ainsi, chacun resta dans son village.
Certains pensèrent que la maladie était due à l’inhumation hâtive des morts pendant la guerre de 1914-1918. Les Bulu (ethnie du Sud du Cameroun ndlr) surnommèrent l’épidémie «Pioche-à-portée de main ».
L’épidémie fut de courte durée ( de novembre 1918- février 1919). Elle fit des milliers de morts.

Mais les ancêtres trouvèrent le remède: l’abomenjan (une herbe assez répandue dans nos villages) et l’eson alen ( comprenez le bout mou du palmier que l’on peut obtenir après l’avoir abattu et élagué). Il s’agissait de faire bouillir les deux éléments et de les faire boire au malade ».

À méditer…

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