Centrafrique : L’ONU s’inquiète des appels à la violence

Les appels à la violence et la reprise des combats en Centrafrique inquiètent les Nations Unies. Markeur Ndiaye le représentant spécial des Nations Unies pour la République Centrafricaine tout en se félicitant des avancées obtenues grâce à l’Accord politique pour la paix et la réconciliation, a déploré la reprise des combats dans le pays.

D’après le patron de la MINUSCA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique) malgré l’amélioration de la sécurité générale du pays, il reste des poches d’instabilité, principalement liées aux affrontements entre groupes armés qui se disputent le territoire et les ressources. Ces affrontements constituent de graves menaces pour la protection des civils et ont également entraîné une augmentation des tensions intercommunautaires dans plusieurs localités du pays.

Une situation déplorable alors que l’on pensait qu’après cet accord politique pour la paix et la réconciliation, les belligérants avaient résolument tourné le dos aux conflits fratricides qui minent le pays depuis des dizaines d’années. De même, des progrès macro-économiques enregistrés en Centrafrique (l’un des plus pauvres au monde) en 2019, avec des perspectives prometteuses de croissance pour 2020, permettaient d’augurer des lendemains meilleurs.

Situation sécuritaire inquiétante

Les affrontements inter-ethniques à Birao (chef-lieu de la préfecture de Vakaga)entre les membres Rounga du Front Populaire pour la Renaissance de la République Centrafricaine (FPRC) et le Mouvement des Libérateurs de la RCA pour la Justice (MLCJ), principalement Kara, ont affaibli davantage la sécurité et la situation humanitaire dans le nord-est du pays.

Dénonçant également l’expansion illégale de l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC) dans l’extrême sud-est du pays (Haut-Mbomou) et dans certaines localités à l’ouest, Mankeur Ndiaye a appelé le Conseil de sécurité à examiner l’adoption de mesures fortes contre tous ceux qui continuent à entraver la mise en œuvre de l’accord de paix. Il a par ailleurs réaffirmé la détermination de la MINUSCA à mettre en œuvre le mandat confié par les Quinze pour protéger les civils et appuyer les parties à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA) signé par le gouvernement et 14 groupes armés au début de l’année 2019.

Alain Bengono

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