Eswatini : la justice dit « non » aux organisations LGBT+ 

 

La justice du royaume d’Eswatini (anciennement Swaziland), dernière monarchie absolue d’Afrique a rejeté le recours de la principale organisation de défense des droits LGBT+ du pays qui voulait officiellement être reconnue.

Il faut relever que dans cette monarchie de quelque 1,3 million d’habitants, où l’homosexualité est toujours interdite, les juges « affirment que l’organisation veut vendre du sexe au public ». Une accusation rejetée par Sisanda Mavimbela, la Directrice d’Eswatini Gender Minorities, pour qui « cela ne figure nulle part dans le mandat et la vision de l’organisation ». Selon elle, l’organisation a pour but tout simplement de « protéger, promouvoir et faire progresser les droits » LGBT+ dans le pays.

La Haute Cour de Mbabane la capitale a estimé que l’objectif réel de l’ONG, qui lutte notamment pour l’accès aux soins des personnes LGBT+, est de propager des informations sur des pratiques sexuelles entre personnes du même sexe.  La juge Mumcy Dlamini qui a condamné l’étalage de ces questions a indiqué aux responsables de l’ONG que « Ce qui relève du caractère sacré du foyer ne doit pas être crié sur les toits ».

À Eswatini, les couples homosexuels ne peuvent ni se marier ni adopter des enfants. L’homosexualité est proscrite par une loi sur la sodomie. Selon une autre association, Rock of Hope, qui dénonce des discriminations « il n’existe aucune législation reconnaissant les LGBT+ ou protégeant le droit à une orientation et à une identité de genre non hétérosexuelles ».

Rappelons que Eswatini est gouverné par le roi Mswati III, qui règne sans partage depuis 1986. Il est très critiqué par la Communauté internationale pour un train de vie extravagant et régulièrement accusé de violations des droits humains.

La rédaction

 

 

 

 

 

 

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