Zimbabwe : le pays cherche des soutiens pour épuiser son stock d’ivoire 

Les autorités zimbabwéennes ont lancé un appel à la communauté internationale afin de l’autoriser à vendre son stock d’ivoire d’une valeur de 600 millions de dollars.

Le pays abrite un quart des éléphants en Afrique avec l’une des rares populations du grand mammifère terrestre en hausse dans le monde. En invitant les représentants d’une quinzaine de pays à une conférence sur le sujet dans la réserve de Hwange, Hararé tente ainsi de trouver des alliés pour obtenir la légalisation du commerce international d’ivoire, interdit depuis plus de 30 ans.

Il faut noter que la réserve de Hwange située dans l’ouest du pays, à la frontière avec le Botswana et qui est la plus grande de l’État, est aussi un véritable exemple de réussite en matière de protection des éléphants.

Une croissance qui inquiète

Dans ce site d’environ 14 600 km2 de végétation, aussi grand que la Belgique, y vivent quelque 50 000 spécimens, qui doivent se partager cette surface avec les populations. La croissance exponentielle de ces mammifères entraine le plus souvent des incidents avec les humains. Et selon le gouvernement local, depuis le début de l’année, 60 personnes ont été tuées par des éléphants dans le pays.

Le Zimbabwe compte près de 100 000 spécimens, soit le double de la capacité des parcs du pays. Cette croissance (5% par an), selon les défenseurs de l’environnement, est due au fait qu’ici, les braconniers font moins de ravages, contrairement à d’autres régions où les pachydermes sont exterminés pour leurs défenses.

Les pays d’Afrique australe qui regroupent 70 % des éléphants du continent, souhaitent ainsi vendre leurs stocks d’ivoire obtenus par la confiscation ou la mort naturelle, afin selon eux de « financer la conservation ou l’envoi de spécimens dans des pays où la population est en déclin ». 

Le commerce international de l’ivoire il faut le rappeler, est interdit depuis 1989 par la Convention sur le commerce international des espèces de la faune et de la flore sauvages, menacées d’extinction. Néanmoins, des ventes exceptionnelles ont été autorisées en 1999 et 2008.

Martin Mbita

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