Côte d’Ivoire : « kadhafi », la nouvelle drogue qui fait des ravages 

 

En Côte d’Ivoire, une nouvelle drogue dénommée « kadhafi » fait des ravages auprès de la jeunesse.  Rendu populaire par une chanson de « 100 Papo » un groupe d’artistes locaux et les réseaux sociaux, ce mélange à base de Tramaking et d’alcool qui se vend dans les quartiers populaires d’Abidjan la capitale économique de la Côte d’Ivoire, a déjà fait plusieurs morts d’après les membres de l’Association de Soutien à l’Autopromotion Sanitaire Urbaine (ASAPSU). Souvent défoncés après avoir ingurgité cette potion, les consommateurs s’endorment et ne se réveillent plus selon cette association.

Un mélange mortel

Si la plupart des médias locaux ont d’abord repris la version de la police ivoirienne qui a confondu le Tramadol et le Tramaking eut égard à la ressemblance des deux médicaments, des recherches sur les plateformes indiennes de vente de médicaments en ligne indiquent que, le Tramaking, aussi commercialisé sous le nom de Royal, est composé du carisoprodol et du tapentadol, qui sont deux principes actifs.  Le premier est un relaxant musculaire, le second, un puissant opioïde prescrit pour des douleurs intenses. La combinaison des deux peut provoquer des effets secondaires dangereux notamment des démangeaisons, des convulsions, des malaises, des évanouissements et voire la mort en cas de surdose.

Un vaste réseau démantelé

Encore appelée « 225« , « la pomme » ou encore « capitaine béret rouge », ce stupéfiant qui était très accessible par les jeunes et pouvaient s’en acquérir à moins de 500 francs CFA (environ 0,75 euro) coûte désormais cher en raison de la répression policière.

Pour endiguer ce fléau, la police ivoirienne ne cesse de multiplier des descentes sur le terrain. Cette opération s’inscrit dans le cadre de la lutte contre les Médicaments de Qualité Inférieure et Falsifiés (MQIF). C’est ainsi qu’elle a déjà procédé à la saisie d’une importante quantité de médicaments de servant à la préparation du mélange de cette mortelle drogue.

Depuis le début de cette campagne, plusieurs tonnes de drogues ont été saisies, dont une grande partie de « kadhafi ». Une usine a également été démantelée à Abobo, une commune d’Abidjan.

La rédaction

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