jeudi 17 juillet 2025
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La Charte de l’ONU : 80 ans et toutes ses dents (en théorie, hein)

Alors, on fête quoi aujourd’hui ? Non, pas les soldes (encore que…). Il y a pile-poil 80 ans, le 26 juin 1945, après une grosse fiesta diplomatique à San Francisco, 51 pays tout juste sortis du plus gros bourbier de l’Histoire (la Seconde Guerre mondiale, au cas où) adoptèrent solennellement la Charte des Nations Unies.

Le but de ce gros document ? Essayer, vraiment essayer, d’éviter que le monde ne se reflamme comme une allumette. Ambition modeste, donc. Entrée en vigueur le 24 octobre de la même année, cette Charte, c’est un peu la Constitution de la planète, le règlement intérieur du Club Onu. Elle définit qui fait quoi (Assemblée Générale, Conseil de Sécurité…), mais surtout, elle pose les bases du jeu :  » Plus de je te fais la guerre ! » sur la cour de récré internationale.

Le préambule, un morceau d’anthologie, commence par un tonitruant « Nous, peuples des Nations unies… » (Oui, « peuples », c’est joli, même si ce sont surtout des États qui signent). Et là, c’est la grande révolution en papier glacé : La Paix devient le but suprême et la seule méthode autorisée. Exit les gros bras et les menaces façon « J’ai une plus grosse que toi ! ». Place aux palabres, médiations et autres négociations diplomatiques avec l’ONU en arbitre (parfois) bienveillant. Un virage à 180 degrés dans les relations internationales. Plutôt osé, non ?

Mais les rédacteurs ne se sont pas arrêtés en si bon chemin. Non contente de vouloir nous « préserver du fléau de la guerre » (un classique), la Charte s’est aussi offert des objectifs tendances : promouvoir les droits de l’Homme (on sent que c’était nouveau) et favoriser le progrès social. Des bonnes intentions à la pelle !

Alors, 79 ans après, ce vieux parchemin est-il devenu obsolète ? Que nenni ! 193 États membres (on a fait des petits depuis 1945) le reconnaissent toujours comme leur boussole commune. Ses principes ? Universels et indémodables : pas de violence, dialogue obligatoire, droits humains, progrès pour tous. Le kit de survie de l’humanité, en somme.

En théorie, évidemment. Parce qu’en pratique… [Ici, insérer un clin d’œil ou une photo suggestive d’un conflit actuel]. Disons que la Charte, parfois, elle doit faire la tête en voyant certains de ses élèves. Mais elle tient bon, ce monument. Elle rappelle à tous que jouer aux cow-boys entre nations, c’est so-last century. Un idéal à géométrie variable, certes, mais un idéal sacrément résistant.

Alors, bon anniversaire, vieille Charte ! Tu es peut-être un peu bafouée, souvent ignorée, mais jamais ringarde. Tu restes le meilleur plan B de l’humanité pour apprendre à vivre ensemble sans tout casser. En attendant le plan A, évidemment.

 

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