dimanche 19 octobre 2025
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Touadéra candidat : la nouvelle Constitution ouvre la voie, la société centrafricaine se déchire

À cinq mois de la présidentielle, l’investiture surprise du président divise la capitale entre espoirs de stabilité et craintes d’embourbement politique

Faustin-Archange Touadéra a officialisé samedi sa candidature pour décembre, s’appuyant sur la Constitution révisée d’août 2023. Un tour de passe-passe institutionnel ? Pour le Mouvement Cœurs Unis, cette « septième République » remet les compteurs à zéro. Mais dans les rues de Bangui, l’annonce fait grincer des dents. Le maire de la capitale résume le malaise : « Il promettait de corriger la crise, pas de s’incruster au pouvoir. »

Le grand écart sémantique

« Ce n’est pas un troisième mandat ! », clame Antoine, tenant du régime. « La nouvelle République efface l’ardoise. » Un argument qui fait bondir l’opposition, y voyant une entourloupe pour contourner l’esprit des limites mandataires. Deux réalités s’affrontent, pour les loyalistes, Touadéra reste l’architecte indispensable de la reconstruction. Mais pour les sceptiques,  la manœuvre institutionnelle sent le réchauffé autoritaire

Avec 70% du territoire hors contrôle étatique, Gauthier lance un avertissement glaçant : « Sans dialogue réel, les élections risquent d’embraser la poudrière. » Pourtant, l’offre de dialogue de Touadéra en décembre 2024 butait sur une exigence : le contrôle présidentiel du format et du contenu des discussions. Un oxymore politique qui a fait s’évaporer la confiance.

 

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