vendredi 18 juillet 2025
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Montréal prend ses quartiers d’été… en Afrique ! (Et un peu ailleurs aussi)

Alerte à la météo culturelle ! Préparez vos oreilles, vos hanches récalcitrantes et votre sens de l’orientation : du 8 au 20 juillet 2025, Montréal ne sera plus tout à fait Montréal. Elle deviendra, le temps de 13 jours et 6 nuits (gratuites, s’il vous plaît !), l’épicentre mondial d’une joyeuse secousse sismique baptisée Festival International Nuits d’Afrique (39e édition, déjà !). Préparez-vous à une cure intensive de dépaysement sonore sans quitter le boulevard Saint-Laurent.

Imaginez : plus de 700 artistes débarquant d’une trentaine de pays avec, dans leurs bagages, pas des souvenirs en forme de mini-Tour Eiffel, mais des rythmes capables de réveiller un mort… ou du moins un banlieusard endormi dans le métro après une journée de bureau. L’ambition affichée ? Vous « plonger dans un tourbillon de

©DR

 

découvertes ».  C’est-à-dire : vous faire oublier que vous avez promis de tondre la pelouse ce week-end-là.

Le Syndrome du pied qui tape tout seul : déjà observé dans le métro

Les premiers symptômes sont déjà visibles. Des citoyens ordinaires, croisés à l’épicerie du coin, se surprennent à hocher la tête en rythme devant les concombres. Des secrétaires d’assurance, d’habitude si calmes, tapent discrètement des phalanges sur leur clavier d’ordinateur en cadence afrobeat. La ville tremble, imperceptiblement mais sûrement, à l’approche de ce tsunami de percussions, de cuivres en folie et de voix qui n’ont pas besoin de micro pour traverser un continent.

La grande quête : choisir son poison (Sonore)

Le vrai défi pour le festivalier moyen ne sera pas la chaleur de juillet, ni même le prix d’une bière artisanale locale (probablement brassée spécialement pour l’occasion avec des notes de tamarin). Non. Le vrai cauchemar existentiel sera : **que voir ?** Faut-il opter pour la star internationale qui fait trembler les planètes (et le plancher de la salle), ou risquer le coup de cœur absolu devant un nouveau talent débarqué du fin fond de la Colombie ou du Bénin, capable de vous faire comprendre le sens de la vie en trois notes de kora ? Avec plus de 700 artistes, le programme ressemble à une carte des saveurs du monde… version décibels. Bon courage pour établir votre itinéraire sans risquer la surdose euphorique.

La transformation urbaine : du gris au Kaléidoscope

Rassurez-vous, Montréal ne perdra pas complètement la tête (enfin, pas totalement). Mais attendez-vous à une légère altération de la palette chromatique locale. Adieu le gris béton dominant, bonjour les boubous aux couleurs de coucher de soleil, les robes qui dansent avant même que leurs propriétaires ne bougent, et les coiffes qui défient les lois de la gravité et du bon sens. Les rues autour des scènes extérieures gratuites (6 jours de folie offerte, un exploit en soi !) prendront des allures de carnaval spontané. Un conseil : portez des chaussures confortables. Non pas pour marcher, mais pour danser sans préavis.

Une authenticité « rassembleuse » ? Même votre oncle sceptique va y passer !

Le communiqué promet une ambiance « festive, authentique et rassembleuse ». Traduction sur le terrain : même votre oncle Robert, qui d’habitude trouve que « le bruit, c’est bien à la campagne », risque de se surprendre à dodeliner du chef en sirotant sa microbrasserie. C’est ça, la magie des Nuits d’Afrique : elle transforme les sceptiques en apprentis danseurs, les timides en percussionnistes de fortune (les poubelles font d’excellents djembés d’appoint, paraît-il), et Montréal, le temps d’une quinzaine, en capitale mondiale de la bonne humeur contagieuse.

En Bref :

Du 8 au 20 juillet 2025, oubliez vos soucis, oubliez que vous n’avez aucune notion de salsa ou de soukous, et laissez-vous emporter par le grand maelström musical des Nuits d’Afrique. C’est 39 ans d’expérience au service d’une seule mission : vous faire vibrer, bouger et sourire jusqu’à en avoir mal aux zygomatiques. Et si, à la fin, vous vous retrouvez à parler en rythme ou à danser en attendant votre bus, ne vous inquiétez pas. C’est un effet secondaire connu… et généralement très apprécié.

Où ? Un peu partout à Montréal (scènes intérieures et extérieures gratuites).

Quand ? Du 8 au 20 juillet 2025 (programmation extérieure gratuite sur 6 jours).

Pour qui ? Pour tous ceux qui ont des oreilles, un cœur qui bat, et deux pieds (même s’ils ne savent pas encore très bien s’en servir).

Prérequis ? Une bonne dose de curiosité et des chaussures qui ne craignent pas la poussière (ou la foule en transe).

Bienvenue dans le tourbillon. Résistance futile (et déconseillée).

 

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