vendredi 18 juillet 2025
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Tunisie : Amnesty s’indigne de la répression, le président Saïed joue les équilibristes. 

Un rapport d’Amnesty International, publié ce 17 juin, jette une lumière crue sur la Tunisie de Kaïs Saïed. Entre les promesses de justice sociale pour les « oubliés du système » et la réalité des manifestants syndicalistes et écologistes matraqués, le fossé se creuse… comme les sourcils des diplomates occidentaux.  

 Le président, qui se présente en défenseur des « plus marginalisés », semble avoir un sens aigu de l’ironie : sous son mandat, ceux qui osent réclamer leurs droits deviennent… encore plus marginalisés. Coïncidence ? Amnesty, en tout cas, n’y croit pas.

Syndicalistes et écolos : cibles prioritaires ou dommages collatéraux ?  

Manifester pour un salaire décent ou contre une décharge toxique ? Dangereux sport national. Les forces de l’ordre tunisiennes, visiblement inspirées par un zèle excessif, transforment les cortèges pacifiques en séances de krav-maga citoyen. Conséquence : des arrestations musclées, des procès expéditifs, et des militants qui découvrent, trop tard, que le slogan « La Tunisie protège ses enfants » avait des exceptions.

Kaïs Saïed, entre deux discours  

D’un côté, le président clame son engagement pour « la justice économique et sociale ». De l’autre, ses opposants lui rappellent gentiment que « justice » ne rime pas avec « silence ». Mais en Tunisie, la poésie politique a ses limites : quand les manifestants récitent des slogans, on leur répond avec des menottes.

Amnesty, désormais, attend la suite du scénario : va-t-on vers une prise de conscience… ou une nouvelle saison de répression ? En attendant, les Tunisiens retiennent leur souffle – et parfois aussi leurs pancartes, histoire de ne pas tenter le destin.

 

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