vendredi 18 juillet 2025
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Ouganda : Yoweri Museveni, 80 printemps et pas une ride (de pouvoir), remet ça pour 2026 ! Son Parti Qui d’autre ?

Dans un élan de renouveau démocratique qui a laissé le monde entier pantois d’admiration (ou de stupeur), le Parti National de la Résistance (NRM) a officialisé aujourd’hui ce que tout observateur attentif savait depuis, disons, la chute du mur de Berlin : Yoweri Kaguta Museveni, bientôt 81 ans et frais comme un président entrant, sera bien candidat à l’élection présidentielle de janvier 2026.

 C’est donc avec une surprise digne de la découverte de l’eau tiède que le parti au pouvoir a déclaré : « Oui, c’est lui. » Cette annonce révolutionnaire, faite entre deux thés probablement très forts, met fin à des mois de spéculations intenses (principalement menées par des journalistes étrangers en manque de sensationnel). « Qui d’autre pourrait incarner l’avenir dynamique de l’Ouganda ? », a semblé sous-entendre un responsable du parti, en balayant d’un revers de main poussiéreux toute velléité de relève générationnelle.

Museveni, qui a commencé sa carrière présidentielle alors que le synthétiseur dominait les charts et que l’URSS était encore une chose, abordera donc ce nouveau scrutin avec l’enthousiasme d’un premier mandat… ou peut-être la routine d’un marathonien qui reconnaît chaque caillou du chemin. Ses futurs slogans suscitent déjà l’imagination : « 40 ans, ce n’est que le début ! », « La stabilité, ça s’entretient (moi, par exemple) » ou encore « Pourquoi changer de capitaine quand le navire… flotte toujours ? ».

Les observateurs internationaux, toujours prompts à souligner les « progrès démocratiques », se réjouissent déjà du caractère « hautement prévisible » du scrutin, gage de stabilité. L’opposition ougandaise, quant à elle, aurait été aperçue en train de ressortir ses vieux dossiers de campagne intitulés « Et si on essayait quelqu’un d’autre ? (Édition 2026) ». Un exercice devenu traditionnel, au même titre que la saison des pluies.

Avec cette candidature, le Président Museveni vise ni plus ni moins que de rejoindre le panthéon des Monuments Politiques Vivants aux côtés de Paul Biya (Cameroun) et Feu Mugabe (Zimbabwe – record honorifique). Son secret ? Une combinaison éprouvée de rhétorique anti-colonialiste, d’un système politique bien huilé (très bien huilé), et d’une longévité qui fait dire aux Ougandais les plus jeunes : « Museveni ? Mais il a toujours été là, non ? ».

Rendez-vous donc en janvier 2026 pour un scrutin où le suspense promet d’être… aussi palpitant qu’un match de criquet par temps calme. Place au maître ! Encore un tour, Yoweri ?

 

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