Tournée diplomatique ou opération séduction ? Belery Atomini à la CEEAC, entre vérités et silences
Alors que le Tchad traverse une période politiquement… disons « animée », Belery Atomini, directeur de cabinet de l’opposant Succès Masra (actuellement en détention pour « incitation aux violences intercommunautaires »), a choisi la douceur climatisée des bureaux de la CEEAC à Libreville pour présenter la version des événements, selon les Transformateurs.
Une tournée diplomatique ? Une plaidoirie pour son leader ? Ou simplement une étape de plus dans le grand théâtre des relations africaines ? Éléments de décryptage, avec un zeste de sel et une pincée d’objectivité.
La rencontre : entre protocole et non-dits
Reçu par Gilberto da Piedade Verissimo, le président de la Commission de la CEEAC, Belery Atomini a, selon les communiqués, « échangé sur les défis sécuritaires et démocratiques de la région ». Traduction probable : « Expliqué pourquoi les Transformateurs estiment être les victimes d’une justice injuste . »
Côté CEEAC, on écoute, on prend note, et on évite soigneusement de froisser qui que ce soit. Après tout, la diplomatie, c’est l’art de parler longtemps sans rien dire qui fâche.
La version des Transformateurs : l’histoire d’un malentendu ?
Selon Atomini, les récentes tensions au Tchad ne seraient pas le fruit d’une incitation à la violence, mais plutôt d’un… malentendu politique. Un malentendu qui a tout de même valu à son patron une place en détention. Coïncidence ?
Les autorités tchadiennes, elles, parlent de « propos incendiaires ». Les Transformateurs, eux, évoquent une « répression politique ». La vérité se situe probablement quelque part entre les deux…
La CEEAC dans tout ça : arbitre ou spectateur ?
La CEEAC, fidèle à sa tradition, joue les médiateurs discrets. Pas de condamnation ferme, pas de soutien affiché, juste un « Nous suivons la situation avec attention ». Une posture qui agace les uns et rassure les autres, mais qui a au moins le mérite de ne fermer aucune porte.
Reste à savoir si cette réunion changera quoi que ce soit pour Succès Masra… ou si elle ne sera qu’une ligne de plus dans un communiqué oublié.
En attendant, Belery Atomini est reparti sans doute satisfait : il a été reçu, et écouté. Quant à savoir si cette mini tournée influencera le cours des événements au Tchad… disons que les paroles s’envolent, mais les dossiers judiciaires, eux, restent bien accrochés.
Affaire à suivre… ou pas.