Mali : un super COS pour terrasser les djihadistes… ou du moins essayer
Face à une insécurité qui persiste comme un invité indésirable après la fin de la fête, le gouvernement malien a dégainé sa dernière trouvaille : le Commandement des Opérations Spéciales (COS). Annoncé ce mercredi 18 juin 2025, ce nouvel organe promet de coordonner les forces d’élite avec une efficacité redoutable… ou, à défaut, avec un peu plus de communication.
Une réponse musclée… sur le papier
Le COS, présenté comme la solution miracle pour en finir avec les groupes armés, a pour mission de centraliser les actions des unités spéciales. Parce que, visiblement, multiplier les brigades, les task forces et les coalitions sans chef unique donnait jusqu’ici des résultats… mitigés.
« Nous passons à la vitesse supérieure« , pourrait-on entendre dans les couloirs du ministère de la défense. Beaucoup se demandent à Bamako si cette « vitesse supérieure » permettra enfin de déloger les djihadistes de leurs repaires, ou si elle se résumera à de nouveaux PowerPoint stratégiques.
Le COS : Super-héros ou bureaucrate en treillis ?
L’idée est noble : un commandement unique pour éviter les cafouillages, les retards et les « on croyait que c’était à eux de s’en occuper ». Mais dans un pays où les groupes terroristes jouent depuis des années à cache-cache avec les armées malienne et internationales, le COS devra faire preuve de plus qu’un joli sigle et d’un organigramme bien ficelé.
Entre les attaques sporadiques qui sapent le moral des populations et les régions toujours hors de contrôle de l’État, le Mali n’a plus le luxe des demi-mesures. Alors, le COS :
- Réussira-t-il à unifier les efforts là où d’autres structures ont échoué ?
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Bénéficiera-t-il des moyens réels pour frapper fort et vite ?
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Ou rejoindra-t-il le cimetière des bonnes intentions, aux côtés des autres plans « décisifs » qui n’ont pas tenu leurs promesses ?
En attendant, le Sahel retient son souffle
Les Maliens, eux, espèrent simplement que cette fois-ci, ce ne sera pas un énième * »coup d’épée dans l’eau »*. Parce qu’entre les annonces tonitruantes et les résultats concrets, il y a parfois… un désert. Littéralement.
Affaire à suivre, donc. Mais pas trop longtemps, on l’espère.