jeudi 17 juillet 2025
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L’UDIS dénonce des irrégularités judiciaires dans l’affaire visant son président Hervé Patrick Opiangah  

Les militants de l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (UDIS) ont une nouvelle fois exprimé leur indignation face aux « parjures et incohérences » qu’ils estiment entacher le dossier d’accusation pour inceste et viol sur mineure visant leur président, Hervé Patrick Opiangah, en exil depuis plusieurs mois. Lors d’une déclaration publique ce jeudi, le parti a interpellé les magistrats gabonais, les accusant de partialité et de violations procédurales dans cette affaire qu’il qualifie de « politiquement motivée ».  

Une procédure judiciaire contestée  

L’UDIS affirme que l’enquête menée contre son leader est « viciée de bout en bout », reposant selon elle sur « le parjure, le faux en écriture, l’illégalité et la préméditation ». Le bureau provisoire du parti accuse les procureurs de la République et général d’avoir multiplié les déclarations mensongères pour justifier des « entorses flagrantes à la loi ».

Le parti soutient qu’aucune plainte initiale n’a été déposée contre Opiangah et que l’affaire a été construite a posteriori. « Le procureur a engagé des poursuites le 20 novembre 2024 sans motif valable, alors que la prétendue victime n’avait encore porté aucune accusation. Ce n’est que cinq jours plus tard, le 25 novembre, que Dame Lucie Biloghe a déposé une plainte, contredisant d’ailleurs sa propre version donnée devant la police un mois plus tôt », détaille, Edmond Epoma Ngadi, Porte-Parole de  l’UDIS.

Un acharnement judiciaire dénoncé  

L’UDIS déplore un « acharnement obstiné et aveugle » contre Opiangah, soulignant l’impact dévastateur de ces accusations sur sa vie personnelle, familiale et professionnelle, y compris sur son équipe de football, le CF Mounana. Dans un ton solennel, le parti interpelle directement les magistrats :

« Vous qui avez prêté serment d’impartialité et d’humanité, mesurez-vous les souffrances infligées à un homme innocent, à ses enfants, à ses proches et à toute sa communauté ? En tant que pères et mères de famille, pensez-vous agir avec justice devant Dieu et devant l’histoire ? »

Cette sortie fait suite au rejet, le 8 mai dernier, de la demande de non-lieu formulée par les avocats d’Opiangah, une décision que l’UDIS juge infondée et politique.

Mobilisation et appels à la solidarité  

Face à ce qu’elle qualifie d’« injustice assumée du pouvoir judiciaire », l’UDIS annonce l’organisation prochaine de « manifestations pacifiques » pour sensibiliser l’opinion publique et réclamer un procès équitable. Après avoir en vain sollicité l’intervention du chef de l’État, des institutions et des leaders religieux, le parti espère désormais une prise de conscience collective pour « mettre fin à cette persécution ».

Alors que Hervé Patrick Opiangah reste contraint à l’exil, ses partisans promettent de continuer le combat, exigeant que la vérité triomphe sur ce qu’ils considèrent comme une machination judiciaire.

 

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