vendredi 18 juillet 2025
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Kenya : la danse pour surmonter la précarité

À Kakuma dans un camp de réfugiés au nord du Kenya, des enfants pratiquent la danse traditionnelle pour surmonter leur précarité. Face aux conditions de vie difficiles en raison notamment de la faim, filles et garçons se défoulent au quotidien au rythme du « acholi », une danse héritée du Sud Soudan et de l’Ouganda. Pour ces enfants dont la plupart sont nés dans le camp, la danse est devenue un acte de survie et de résistance.

Par Martin Mbita

 Surpopulation, pénurie de denrées

Il faut relever que depuis 1992, le camp de Kakuma accueille des familles ayant fui les conflits armés qui embrasent l’Est de l’Afrique. Plus de 300 000 personnes  y vivent aujourd’hui. Ce qui complique davantage les opérations de distribution de denrées alimentaires, d’autant plus que le camp fait face aux coupes budgétaires initiés par les partenaires dont les États-Unis. Cette situation a eu pour conséquence, la réduction des rations alimentaires, et fragilisé les structures en charge de l’éducation. L’on estime à 30% la couverture des besoins nutritionnels des enfants aujourd’hui dans le camp.

Un peu d’espoir

L’ONG suisse « Terre des Hommes » qui gère le Centre Furaha  qui signifie « bonheur » en swahili, apporte un zeste de bonheur aux enfants réfugiés malgré ses moyens limités. Elle organise régulièrement des ateliers de danse. Une belle initiative selon John Wani, travailleur social pour qui : « la culture transmet des valeurs, un message de paix et d’unité. Elle permet aux enfants de valoriser leur héritage, même au-delà du camp ».

 

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