L’Europe à la rescousse des océans : un milliard d’euros pour que Poséidon arrête de pleurer 

C’est officiel, chers Terriens : l’Union Européenne, dans un élan de générosité aussi soudain qu’inattendu, a décidé de jeter un milliard d’euros à la mer. Littéralement. Ursula Von Der Leyen, la valeureuse Présidente de la Commission, a profité de la conférence onusienne sur les océans à Nice pour annoncer ce « Pacte Océanique Européen », parce qu’apparemment, jusqu’ici, personne n’avait pensé à financer sérieusement la survie de nos chers bassins bleus.  

Par Martin Mbita

50 projets pour sauver Neptune (ou du moins essayer)

Le milliard magique sera dispersé dans 50 projets à travers le monde, avec des objectifs aussi nobles que urgents : restaurer les écosystèmes marins (parce que les poissons aiment bien avoir un chez-soi), réduire la pollution plastique (oui, les tortues ne sont pas fans des pailles), moderniser les bateaux de pêche (parce que naviguer avec des coques datant de Moby Dick, c’est has been), et lutter contre la pêche illégale (parce que non, voler des poissons, ce n’est pas un sport olympique).

Tolérance zéro : les pirates, c’est fini (en théorie)  

Madame Von Der Leyen a martelé – avec l’énergie d’un capitaine en guerre contre les mers déchaînées – que l’UE adoptera désormais une approche de « tolérance zéro » contre les pratiques illégales. Traduction : si vous êtes un pirate des temps modernes, fuyez. L’Europe compte tisser des alliances en Méditerranée, en Afrique de l’Ouest et dans le Pacifique pour traquer les hors-la-loi. Et pour les pêcheurs européens un peu trop créatifs avec leurs déclarations de prises, un système numérique sera mis en place. Parce qu’un Excel bien rempli, c’est la base de la confiance.

2,7% d’océans protégés : le compte n’y est pas (et c’est un euphémisme) 

 Pendant ce temps, le Marine Conservation Institute nous rappelle gentiment que seulement 2,7% des océans sont protégés des « activités extractives destructrices ». Autant dire qu’on a mis une petite bande de sparadrap sur une jambe de bois. L’objectif « 30×30 » (30% des mers protégées d’ici 2030) semble aussi lointain que le fond de la fosse des Mariannes. Mais bon, avec un milliard d’euros et une bonne dose de volonté politique (à vérifier), tout est possible.

En résumé : l’Europe fait un pas (financier) en avant pour les océans. Reste à savoir si ce sera suffisant pour éviter que le bilan ne finisse… en eau de boudin.