États-Unis : derrière les barreaux de l’« American Dream », HRW expose la déshumanisation made in USA
Alors que la statue de la Liberté continue d’accueillir symboliquement « les masses opprimées », ses gardiens administratifs semblent avoir perdu le mode d’emploi. Human Rights Watch (HRW), en partenariat avec plusieurs organisations de défense des droits, a publié ce lundi 21 juillet un rapport explosif décrivant les conditions de détention « déshumanisantes » infligées aux migrants sans-papiers dans les centres gérés par les autorités américaines de l’immigration (ICE).
Le tableau est si cruel qu’il en devient grotesque : détenus entassés dans des cellules glaciales surnommées « hileras » (congélateurs), privés de soins médicaux vitaux, de nourriture suffisante ou d’eau potable. Certains témoignent de violences physiques, d’humiliations systématiques, et de mois passés sans voir la lumière du jour. Un décor qui ferait presque passer Alcatraz pour une colonie de vacances.
« Traitements dégradants » ? L’expression semble un euphémisme poli pour décrire la réalité vécue. Un migrant y affirme avoir été forcé de boire de l’eau tirée des toilettes. Un autre raconte des gardiens riant de son état de santé. La promesse d’un « traitement digne et humain », brandie par les discours officiels, se dissout dans l’acide de la pratique.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, ces centres fonctionnent avec l’argent du contribuable dans le pays qui se présente comme le gendarme mondial des droits humains. On imagine déjà la réaction outragée du Département d’État si de telles pratiques étaient signalées à Caracas, Minsk ou Pyongyang… Mais à la maison ? Un silence assourdissant, troublé seulement par le cliquetis des menottes et les gémissements derrière les murs.
« Ces conditions ne sont pas une anomalie, mais un système », assène HRW. Un système où la peur et la cruauté deviennent outils de dissuasion migratoire, sous le regard bienveillant d’une bureaucratie kafkaïenne. Le « Pays de la Liberté » semble avoir développé un talent macabre pour privatiser l’espoir et institutionnaliser la maltraitance.
Alors, chers lecteurs, la prochaine fois que vous entendrez un élu vanter « l’exceptionnalisme américain », souvenez-vous : il parle peut-être de sa capacité exceptionnelle à bafouer ses propres idéaux… derrière des portes verrouillées.