dimanche 19 octobre 2025
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Bongo vs les pros-Bongo : la farce judiciaire tourne à la guerre des plaintes croisées

Ali Bongo et son clan, jadis intouchables, se retrouvent désormais traqués par la justice… et par leurs propres méthodes. Les procédures s’accumulent comme des dossiers brûlants aux quatre coins du globe, transformant l’ex-famille régnante en justiciables paniqués.

Après la plainte larmoyante de la famille Bongo à Paris contre les nouvelles autorités gabonaises (criant à la « séquestration » et à la « torture », sans rire), le retour de bâton est cinglant : l’État gabonais s’apprête à leur renvoyer la balle, avec les mêmes accusations. Une ironie cruelle, façon miroir déformant.

Mais le vrai spectacle, ce sont les victimes qui sortent de l’ombre. Deux figures emblématiques de la répression passée, Landry Amiang (cyberactiviste muselé 4 ans pour un simple « outrage ») et Bertrand Zibi Abeghe  (député opposant enfermé 6 ans sous de faux prétextes), lancent l’assaut judiciaire. Londres, Washington, Bruxelles, bientôt Paris : leur contre-offensive est planétaire. Leur objectif ? Traîner le « système Bongo » devant ses crimes.

Et Zibi, lui, ne mâche pas ses mots : « Nous sortons de l’une des pires dictatures africaines. Pendant 50 ans et 14 ans de magistère délirant d’Ali Bongo ce régime a spolié, torturé, assassiné en toute impunité. Comment ce criminel trouve-t-il encore le sommeil ? La liste est si longue qu’elle donnerait le vertige à n’importe quel tribunal. Mais cette fois, il devra répondre. »

La famille Bongo ose pleurer à la « détention arbitraire » ? Zibi leur balance la réalité en pleine face : « C’est l’hôpital qui se fout de la charité ! Moi, j’ai été torturé. Jeté nu parmi les fous dans une cellule cauchemardesque pendant des années. Ça, c’est la « justice » Bongo. Un criminel comme l’Afrique n’en avait plus vu depuis des décennies. Qu’il vienne donc raconter sa « vérité » devant les juges… Moi, j’attends ce jour avec mes cicatrices et la nôtre. »

Le piège judiciaire se referme sur les Bongo. Eux qui croyaient à la terreur éternelle découvrent, trop tard, que les victimes ont la mémoire longue… et les dossiers bien rangés. La chute du despote n’était que le premier acte. Le compte final, lui, se règle désormais devant la loi. Et ça va saigner.

 

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