jeudi 17 juillet 2025
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Assimi Goita: hier, aujourd’hui et pour toujours  avec les maliens ? 

C’est officiel, le Mali vient de découvrir une nouvelle formule mathématique révolutionnaire : une transition + une prorogation = cinq ans de bonus, et pourquoi pas dix ? Grâce à un projet de loi adopté en Conseil des ministres le 11 juin, le Général Assimi Goita s’est offert un « pack présidentiel premium » incluant cinq années supplémentaires, avec option renouvelable à l’infini (ou presque).  

La démocratie malienne, version « saison 2 »  

Les opposants maliens, eux, n’ont pas vraiment reçu le mémo. Alors qu’ils pensaient que la transition allait déboucher sur des élections, ils découvrent avec stupeur que le scénario a été réécrit : « Plot twist ! Le héros ne quitte pas le pouvoir, il s’y installe. »

Sur les réseaux sociaux, la colère gronde. Certains parlent de « coup d’État low-cost », d’autres évoquent une « démocratie à la carte » où le menu du jour est pouvoir  illimité, accompagné d’une « sauce » constitutionnelle. Un internaute malien résume : « On a cru à une transition, mais c’était juste un essai gratuit qui se transforme en abonnement automatique. »  

Assimi Goita, le « Général Extended Play »  

Du côté du palais présidentiel de Koulouba, l’ambiance est à la célébration. Pourquoi organiser des élections compliquées quand on peut simplement « étendre le bail » ? Après tout, entre les djihadistes, les crises économiques et les pressions internationales, qui a le temps pour des élections ? « Priorités, messieurs-dames ! », semble murmurer le pouvoir.

Les partenaires internationaux, eux, oscillent entre profonde préoccupation et appels au dialogue, une formule magique qui, comme chacun le sait, signifie on est énervés, mais pas assez pour faire quoi que ce soit.

Les Maliens dans tout ça ?  

Dans les rues de Bamako, certains citoyens rigolent jaune : « On nous avait promis une transition, mais on dirait plutôt une prolongation de temps additionnel… sauf qu’il n’y a pas d’arbitre pour siffler la fin du match. »  

D’autres, plus optimistes, se consolent en se disant que « dans cinq ans, peut-être que la situation sera tellement ingérable que personne ne voudra du poste ». Stratégie audacieuse.

  En attendant, le Mali écrit une nouvelle page de son histoire politique, version PowerPoint en mode présentation automatique. Et comme dirait un vieux proverbe malien revisité: pourquoi faire simple et démocratique quand on peut faire compliqué et prolongé ?

 

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