Blé Nord-Africain : Le Kremlin met le grappin sur la moitié du bol (et la France pleure ses épis)
Tandis que Paris regarde ses champs dépérir, Moscou inonde le Maghreb de son or jaune. Record sur record, la Russie est en passe de contrôler 50% du marché. Pain béni pour Poutine, migraine pour l’Europe.
C’est officiel : le nouveau « Grand Jeu » se joue dans les silos à grains. La Russie, dans une blitzkrieg céréalière aussi efficace que silencieuse, est en train d’asphyxier près de 50% du marché du blé en Afrique du Nord, selon les comptes (un peu tardifs) de l’USDA. La région, qui engloutit 15% du blé mondial, est désormais un terrain conquis au pas de charge par les exportateurs de la Mer Noire.
La France, ex-reine déchue : Regardez-la, notre chère « ferme Europe » ! La France, autrefois fournisseur attitré du couscous et de la baguette maghrébine, bat tristement en retraite. Sa récolte catastrophique (la pire depuis des décennies, merci qui ?) l’a transformée en spectatrice impuissante. Adieu, marchés lucratifs du Maroc et de l’Algérie ! Bonjour, étagères vides et dépendance accrue.
Poutine, le nouveau « tsar du blé » : Son empire ? L’Égypte, où il truste 70% du marché (7 millions de tonnes, une bagatelle). Sa principauté ? La Libye, en quasi-monopole. Ses nouvelles colonies ? La Tunisie et le Maroc, où ses exportations ont carrément doublé ou grimpé de 50% en un an. En Août 2024, cocorico à l’envers : la Russie a détrôné la France comme principal fournisseur du Maroc. Objectif annoncé pour cette année : 1 million de tonnes, histoire de bien enfoncer le clou (ou l’épi).
L’Ukraine, le come-back inattendu : Dans ce grand cirque céréalier, un rescapé fait son retour : l’Ukraine. Malgré la guerre, elle reprend du poil de la bête, surtout en Algérie (son 3ème marché, +200% !) et en Tunisie (+50%). Preuve que même sous les bombes, le business du grain trouve son chemin… surtout quand les clients ont faim.
Et ce n’est pas fini ! Les prévisions pour 2025/2026 annoncent un nouveau record d’importations (32,2 millions de tonnes) en
Afrique du Nord. Poutine va donc pouvoir se frotter les mains encore longtemps, l’Europe va devoir serrer sa ceinture (de blé), et le consommateur nord-africain… prier pour que la géopolitique n’impacte pas trop le prix de son pain quotidien. Bon appétit !