dimanche 19 octobre 2025
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Oligui Nguema passe sa première équipe au crible : Bilan des 100 jours et semonces au menu

Le président gabonais a réuni son gouvernement pour un séminaire musclé. Objectif : évaluer les premiers pas de la Ve République et rappeler à l’ordre des ministres sous pression de résultats.  

  Brice Clotaire Oligui Nguema, Président de la République et chef du gouvernement, a secoué son équipe ministérielle ce 10 août. Lors du premier séminaire gouvernemental de la Ve République, placé sous le thème « Bilan stratégique et alignement institutionnel », le ton était à la fois bilan et mise en garde.

Exit le protocole guindé : la rencontre a servi à passer au tamis les 100 premiers jours du régime et l’avancement du vaste Plan d’Action Gouvernemental 2025-2032. Sans détour, le chef de l’État a

©DR

rappelé les six piliers sacrés de son projet, érigés en lignes rouges : Eau et électricité érigées en droits fondamentaux (un défi dans un pays aux réseaux vétustes). Transformation de la jeunesse en « force de production » (l’emploi des jeunes, épine dorsale des défis sociaux). Logement, infrastructures et numérique comme socle du développement. Refondation du capital humain et justice sociale (l’éducation et la santé en point de mire). Diversification économique pour sortir de la dépendance aux matières premières. et reconstruction d’un État « performant, éthique et décentralisé » (un vœu pieux face aux héritages de la corruption ?).

Les discussions, loin des discours lénifiants, ont ciblé les points chauds : gouvernance financière sous surveillance, transformation locale des ressources (pour éviter que les richesses ne fuient le pays), réforme du transport chaotique, simplification foncière (un serpent de mer administratif) et modernisation urbaine.

La méthode Oligui : discipline, cohésion… et résultats exigés  

Le message du Président a été sans ambiguïté : fini le temps des promesses sans suite. Il a imposé une méthode de travail exigeante, martelant les maîtres-mots : discipline, cohésion et obligation de résultats. Gare aux ministres qui rameront chaque semestre, les projets phares du septennat passeront à la moulinette d’une évaluation impitoyable.

L’ère des comptes d’apothicaire et des beaux discours semble révolue à Libreville. Reste à savoir si les actes suivront.

 

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