Le régime d’Oligui Nguema frappe fort à Libreville et Paris, visant Ali Bongo et son clan pour « système de prédation »
Ce 22 juillet 2025, le pouvoir gabonais lance une contre-attaque foudroyante contre l’ancien président Ali Bongo. À Libreville une plainte pour haute trahison, corruption et détournement de fonds publics ciblant Ali Bongo, son épouse Sylvia, leur fils Noureddin et leurs ex-collaborateurs. Et à Paris : Saisine du PNF pour blanchiment aggravé et biens mal acquis – une manœuvre pour faire reconnaître en France un « système de prédation » organisé depuis la présidence.
Derrière cette offensive minutieuse, le redouté cabinet Vivien & Associés pilote le dossier à Paris, épaulé par le ténor gabonais Me Moutombi à Libreville. Des preuves accablantes dévoilent des centaines de milliards de FCFA siphonnés (2018-2023) via des sociétés écrans à Dubaï, Genève et Londres. Sur la liste, des appartements haussmanniens, hôtels particuliers… Un patrimoine français estimé à 85 millions d’euros (56 milliards FCFA) sous le feu des investigations.
Le général Oligui Nguema joue son va-tout à trois mois des législatives de septembre : purifier l’image du Gabon auprès des bailleurs internationaux, légitimer la transition en exposant les « prédateurs » de l’ancien régime et contrer l’influence des réseaux Bongo en Europe.
Dans l’ombre, les armes sont déployées des deux côtés : intelligence financière, consultants français traquent les flux suspects, lobbying offensif : un discret agent presse les eurodéputés à Bruxelles et une diplomatie parallèle menée par d’anciens du Quai d’Orsay en connexion avec leurs réseaux. La justice française et gabonaise doit désormais trancher : simple instrumentalisation politique ? Ou révélation d’un pillage d’État systémique ?
Un duel judiciaire où chaque pièce peut faire exploser l’échiquier politique.