La CPI ouvre ses portes à l’occasion de la journée « Just Peace » de la Haye
Pour une journée, la justice internationale s’est faite tangible. Dimanche 21 septembre 2025, la Cour pénale internationale (CPI) a exceptionnellement ouvert ses portes au public, attirant plus de 600 curieux, passionnés et futurs juristes. Dans le cadre du programme « Just Peace » de La Haye, l’institution a délaissé son austérité pour se montrer sous un jour plus accessible.
L’événement a transformé le siège de la Cour en un lieu d’échanges vivant. Loin des comptes-rendus formels, le public – Néerlandais et membres de la communauté internationale, des plus jeunes aux plus
âgés – a pu décortiquer les rouages de la justice aux côtés des professionnels qui la font vivre. Le clou de la visite ? Une session interactive au cœur de la salle d’audience principale, où le personnel de la CPI a partagé, sans filtre, les réalités de leur mission.
Au-delà des salles d’audience, les visiteurs ont découvert l’action concrète du Fonds au profit des victimes, un acteur essentiel dans la réparation des préjudices. Les espaces dédiés aux carrières, stages et opportunités pour les professionnels invités ont, quant à eux, suscité des

vocations, rappelant que la lutte contre l’impunité a besoin de talents engagés. Pour les plus petits, des activités pédagogiques leur ont offert une première approche des concepts de paix et de justice.
Cette journée s’inscrit dans la lignée de l’engagement de La Haye, épicentre historique de la paix et du droit. En accueillant le siège de la CPI depuis 2002, la ville confirme son statut de capitale mondiale de la justice, abritant désormais plus de 160 organisations internationales. La Journée portes ouvertes, fruit d’une collaboration entre The Hague Humanity Hub et la municipalité, est bien plus qu’une simple visite : c’est un levier pour inspirer les citoyens du monde entier et les inviter à contribuer, à leur échelle, à l’édification d’un avenir plus juste. Une démonstration éclatante que les portes de la justice doivent parfois s’ouvrir pour mieux faire comprendre son combat contre les crimes les plus graves : crimes de guerre, crimes contre l’humanité, génocide et crime d’agression.