Gabon : Bilie By Nze lance « Ensemble pour le Gabon », promettant l’alternance dans un paysage politique « étouffé »
« Ni un parti de plus, ni de trop », clame Alain Claude Bilie By Nze en lançant solennellement les adhésions à sa nouvelle formation politique, Ensemble pour le Gabon (EPG). L’ancien candidat à la présidentielle et ex-premier ministre, auréolé de son statut de « premier militant », a signé sa fiche d’adhésion devant les caméras, dans un siège provisoire de Libreville. Une scène protocolaire soigneusement chorégraphiée pour un mouvement qui se veut la « solution » face à un pouvoir accusé de « caporaliser la démocratie ».
Devant militants et journalistes, Bilie By Nze a détaillé sa doctrine : libéralisme économique, partage équitable des ressources, promotion de la culture et défense des libertés. Des engagements présentés comme un rempart contre un régime qui, selon lui, détricote méthodiquement les acquis de 1990. La cible est claire : le dialogue d’Angondjé, la
nouvelle constitution, le code électoral – autant d’outils, dénonce-t-il, pour restaurer « un régime de pensée unique par la peur ».
Symbolisme et réalisme
L’emblème de l’EPG – neuf personnes en cercle tricolore, symbolisant les provinces gabonaises – incarne « la perfection et la protection du bien commun ». Un idéalisme qui contraste avec le bilan rappelé en filigrane : celui d’une opposition historiquement fragmentée, peinant à s’imposer face au PDG. « Alternative aujourd’hui, alternance demain », promet le parti. Mais dans un pays où les formations politiques fleurissent et fanent au gré des scrutins, la devise sonne comme un défi lancé à l’usure du pouvoir… et à la patience des Gabonais.
Prochaine étape : les adhésions s’étendront à Libreville et « à l’intérieur du pays ». Un test pour mesurer si ce « cercle parfait » parviendra à rompre l’isolement politique des provinces.
