Enfin ! La France daigne rendre un tambour à la Côte d’Ivoire… après un vote solennel et 126 ans d’emprunt « non consenti »
Après des décennies de réflexion intense et de paperasserie sacrée, les députés français ont accompli l’impensable ce lundi 7 juillet : autoriser le retour en Côte d’Ivoire d’un tambour parleur. Oui, vous avez bien lu : un tambour. Pas la Joconde, non. Juste un demi-cylindre de bois de 3,30 mètres (430 kg tout de même, on n’est pas des sauvages).
Surnommé Djidji Ayokwe par les Atchan – un peuple qui, ironiquement, s’en est passé depuis 1893 , l’objet servait jadis à annoncer les naissances, les décès ou les arrivées de colons… avant d’être « invité » en France pour une exposition prolongée. 126 ans plus tard, le voilà enfin prêt à rentrer au bercail.
« C’est un geste fort de notre partenariat post-colonial ! », aurait murmuré un député sous couvert d’anonymat, tout en vérifiant que les 148 autres objets réclamés par Abidjan restent bien en sécurité sous cloche.
Cerise sur le gâteau des lenteurs administratives : Emmanuel Macron avait pourtant dit « oui » en 2021. Mais entre une promesse présidentielle et un vote parlementaire, il fallait compter quatre ans… et une loi spéciale pour déplacer un tambour. Priorités républicaines.
Le processus en trois actes, typiquement français.
- La Côte d’Ivoire réclame son bien en 2019.
- Le Parlement débat (longuement) si un tambour est « démontable ».
- On accorde un délai d’un an supplémentaire pour trouver un carton d’emballage adapté.
Prochaine étape ? Peut-être rendre les 148 autres trésors… d’ici 2150. En attendant, le Djidji Ayokwe va enfin pouvoir tanguer dans son pays natal. Espérons qu’il ne soit pas enrouillé.
