Élections au Gabon : Les délégués spéciaux pris entre le marteau et l’enclume… électorale
Ça y est, le Gabon s’apprête à danser le tango électoral dès le 27 septembre ! Mais attention, mesdames et messieurs les délégués spéciaux – ces intérimaires nommés pendant la Transition –, si vous rêvez de « rempiler » en septembre, préparez-vous à un casse-tête digne d’un escape game administratif. La faute à l’article 76 du Code électoral, cette petite clause fourre-tout qui vient de leur tomber dessus comme une mangue mûre en pleine mousson.
Le coup de théâtre ministériel
Hermann Immongault, ministre de l’Intérieur et maître de cérémonie des élections, a sorti sa plume la plus pointue pour rappeler à tous : « Pas question d’être à la fois joueur et arbitre ! ». Traduction pour les distraits : si vous organisez le scrutin, vous ne pouvez pas y candidater. Et cette règle, explique-t-il dans une circulaire aussi subtile qu’un coup de klaxon, s’applique aussi aux « autorités administratives sous tutelle » du ministère. Autrement dit, chers délégués, vous êtes dans le collimateur.
Le Dilemne cornélien (mais pas trop)
Immongault, en bon équilibriste, concède cependant : « Bien sûr, vous avez le droit de vous présenter… citoyennement parlant ! ». Ouf, rassurés ? Pas si vite. Car voici le piège élégant :
- Option A : Vous tentez votre chance comme candidat → Adieu votre fauteuil de délégué !
-
Option B : Vous gardez votre poste → Vous deviendrez organisateur du scrutin… mais pas candidat.
Alors chers Délégués Spécialement Spéciaux « Choisissez : le beurre ou l’argent du beurre, mais pas les deux. Et surtout, pas le beurre fondu. »
On imagine la scène : des délégués spéciaux scrutant leur miroir en se demandant : « Suis-je plutôt candidat… ou plutôt fonctionnaire ? », comme un héros de télénovela pris entre deux amours. Immongault, lui, joue les fair-play : « Démissionnez d’abord, on verra après ! », glisse-t-il, avant d’ajouter un ultimatum digne d’un compte à rebours : « Décidez-vous avant le début des révisions électorales, sinon… c’est la porte ! ».
En somme, le gouvernement offre aux délégués une « carotte démocratique » avec un bâton bien caché : vous pouvez courir après un mandat, mais en lâchant la baguette d’organisateur. De quoi méditer sur les joies du pouvoir… et ses renoncements obligatoires.
Alors, qui jouera le jeu ? Réponse le 27 septembre… ou avant, pour les pressés.