Crimes en RDC : l’ONU met l’enquête en pause… faute de monnaie
Quand le cash manque, les cadavres attendent. Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme découvre, médusé, que les atrocités ne se règlent pas à coups de bons sentiments.
C’est une leçon de réalisme géopolitique : à Genève comme à Goma, les droits de l’homme ont un prix. Et visiblement, la tirelire est vide. La semaine dernière, le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a dû suspendre (mot diplomatique pour « abandonner jusqu’à nouvel ordre ») sa mission d’enquête sur les massacres dans l’Est de la RDC. Motif officiel ? Une « grave crise de liquidité ». Entendez par là que quand Washington coupe le robinet, les enquêteurs rangent leurs calepins.
Depuis janvier 2022, les violations s’accumulent plus vite que les dossiers sur un bureau de fonctionnaire sous-payé. Mais contre toute attente, les bourreaux locaux viennent de trouver un allié inespéré : l’austérité budgétaire. Fini les traques minutieuses, place aux économies drastiques ! Pourquoi dépenser en carburant pour documenter des charniers quand on peut simplement… regarder ailleurs ?
Les États-Unis, premier contributeur historique, ont discrètement quitté la table de poker des donateurs. Conséquence : l’ONU, telle une association de quartier en mal de subventions, doit rogner sur l’essentiel. Priorité des priorités ? Probablement l’achat de café en capsule pour les réunions d ‘ « urgence ». Les victimes congolaises apprécieront l’ironie : leurs droits pèsent moins lourd qu’un chèque en bois.
À retenir :
- Le crime paie, mais pas ses enquêteurs.
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Les droits de l’homme ? Un luxe réservé aux budgets excédentaires.
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En RDC, les massacres continuent… mais avec moins de paparazzis onusiens.
Reste une lueur d’espoir : si les tueurs se mettent à verser une cotisation, l’enquête pourrait redémarrer. En attendant, l’Est du Congo prouve que l’impunité a toujours le vent en poupe – surtout quand le comptable tire la langue.