dimanche 19 octobre 2025
À la uneAfrikExpress

Centrafrique : la CPI inflige 12 et 15 ans de prison ferme à deux chefs anti-balaka, loin des attentes

Après un procès de plus de quatre ans marqué par les retards, la Cour pénale internationale a rendu son verdict. Des peines jugées décevantes par les victimes qui réclamaient le maximum.

La justice internationale a enfin tranché, mais son verdict laisse un goût amer aux victimes. Ce vendredi,  la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye a condamné deux ex-dirigeants des milices anti-balaka centrafricaines pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Alfred Yekatom, ex-député et patron de sécurité, écope de 15 ans de prison ferme. Patrice-Édouard Ngaïssona, ancien président de la Fédération centrafricaine de football, est condamné à 12 ans de prison ferme.

Des peines bien en deçà des 30 ans d’emprisonnement  le maximum requis réclamés par les parties civiles.

Un verdict qui sonne comme une déception pour ceux qui espéraient une sanction à la hauteur des atrocités commises.

L’arrestation des deux hommes, fin 2018, avait fait sensation : Yekatom surpris à Bangui, Ngaïssona interpellé en France. Leur procès, ouvert il y a plus de quatre ans, s’est pourtant enlisé dans une succession de dysfonctionnements  crise Covid et problèmes de mandats des juges en tête.

La CPI a rendu sa décision, mais la sentence, perçue comme clémente, risque de résonner comme un échec pour les victimes centrafricaines en quête de justice.

 

Laisser un commentaire