Bangui sous le choc après une tragédie en plein baccalauréat
La Centrafrique est en deuil ce jeudi 26 juin 2025 après une catastrophe survenue lors des épreuves du baccalauréat à Bangui. Mercredi après-midi, une explosion soudaine d’un transformateur électrique à proximité du lieu d’examen a provoqué une bousculade mortelle parmi les milliers de lycéens concentrés sur leurs copies.
Selon le ministère de la Santé, au moins 29 élèves ont perdu la vie et 260 blessés ont été pris en charge dans les hôpitaux de la capitale. Le drame s’est produit vers 13h, en pleine deuxième journée d’examen, alors que plus de 5 300 candidats tentaient de se frayer un avenir à travers ce diplôme crucial.
Cette tragédie frappe un pays déjà éprouvé par des années de crise sécuritaire et socio-économique. Le baccalauréat représentait pour beaucoup une lueur d’espoir – un symbole de normalité et de perspective d’émancipation brutalement interrompu.
Face à l’onde de choc nationale, la présidence a immédiatement décrété trois jours de deuil national. Le président Touadéra, en déplacement à Bruxelles, a adressé ses condoléances aux familles dans un message vidéo, qualifiant l’événement de « catastrophe nationale ».
Au-delà du bilan immédiat, cet événement soulève des questions urgentes sur la sécurité des infrastructures publiques et les conditions d’organisation des grands rassemblements dans un contexte de précarité persistante. Alors que les blessés luttent pour leur survie et que les familles pleurent leurs enfants, la nation centrafricaine se retrouve confrontée à une nouvelle épreuve collective, aussi soudaine qu’absurde.