Ali Bongo : une plainte « arbitraire » examinée à Paris, entre luxe et allégations
L’ex-Président gabonais Ali Bongo Ondimba, héritier d’une dynastie ayant régné 55 ans sur le Gabon, a été entendu ce mardi 1er juillet à Paris. Motif ? Sa plainte pour « séquestration arbitraire » déposée en mai 2024 contre le nouveau pouvoir, issu du coup d’État d’août 2023. Sa famille évoque même des « tortures », ajoutant une touche dramatique au récit.
Après avoir quitté mi-mai le Gabon pour l’Angola (avec épouse et fils, comme il se doit), l’ancien chef d’État a comparu au tribunal judiciaire de Paris… en tant que victime. Deux juges spécialisés en crimes contre l’humanité ont accueilli sa version, sous le regard satisfait de son armada d’avocats : * »Nous saluons le travail sérieux des juges », ont-ils déclaré à l’AFP, presque émus.
L’enquête ouverte en janvier pour « tortures », « enlèvement » et « séquestration en bande organisée » progresse « bien ». Selon des sources, elle permettrait déjà d’identifier « dates, faits précis et responsables » – une mécanique judiciaire bien huilée pour un régime accusé naguère de « corruption massive ».
Le général Oligui, actuel dirigeant, balaie ces accusations d’un revers de main. Pendant ce temps, la famille Bongo – après un demi-siècle à siphonner ce pays pétrolier sous les cris d’ »oppression » – joue désormais les victimes avec un sens aigu du théâtre.