ONU : La Commission Israël-Palestine fait naufrage, l’équipage largue les amarres (avec style)
Trois experts jettent l’éponge avant le rapport final. Coïncidence ? Le navire des droits humains prend l’eau, mais le spectacle continu. Dans un geste de parfaite synchronicité bureaucratique, les trois mousquetaires de la Commission d’enquête ONU sur Israël-Palestine ont plié bagage cet été. Navi Pillay (73 ans), Miloon Kothari et Chris Sidoti – un trio pourtant rompu aux dossiers explosifs – ont rendu leur tablier en catimini entre le 8 et le 10 juillet. Motif officiel ? Madame Pillay invoque son grand âge et un « agenda surchargé ». Traduction : après avoir survécu au génocide rwandais et à la CPI, l’enquête israélo-palestinienne serait enfin… trop éprouvante.
Ses acolytes, en bons joueurs d’équipe, ont suivi le mouvement avec un sens aigu du timing : « C’est le moment idéal pour reconstituer la commission« , a soufflé Kothari. Sous-entendu : reconstituer comme on recompose un puzzle après qu’un chat a éternué dessus. Chris Sidoti, plus laconique, a simplement posté sa lettre en express. On imagine la scène : « À qui le tour ? – Pas moi ! – Moi non plus ! ».
Créée en 2021, sous les huées d’Israël qui y voyait déjà un cirque anti-sioniste – cette commission croulait sous les critiques et… le silence médiatique. Mission : enquêter sur toutes les violations (Israël et Hamas, précise l’article comme un mantra). Résultat après trois ans ? Un grand rapport attendu en novembre, désormais rédigé par des démissionnaires. La classe.
Le Conseil des droits de l’homme, présidé par le Suisse Jürg Lauber, lance désormais un casting express : « Candidatures avant le 31 août ! ». Objectif : recruter de nouveaux experts pour novembre. Soit juste après que les ex-membres aient déposé leur bébé (posthume) à l’ONU. Pratique : les nouveaux arrivants hériteront du dossier sans avoir à signer le rapport polémique. Une passation de témoin… en forme de patate chaude.
La prochaine commission sera-t-elle « reconstituée » avec des experts en apesanteur politique ? Ou simplement des volontaires munis de boucliers pare-bullshit ? Affaire à suivre… en novembre. En attendant, le bateau ivre des droits humains continue de voguer, sans gouvernail mais avec procès-verbal.