samedi 15 novembre 2025
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Libreville se met à l’heure de la littérature jeunesse : un salon pour “Lire le monde de demain”

C’est dans une atmosphère d’enthousiasme et d’espérance que le ministère de la Culture a donné le coup d’envoi, le 12 novembre, de la deuxième édition du Salon du Livre de Jeunesse de Libreville (SLJL). Du 7 au 11 avril 2026, la capitale gabonaise vibrera au rythme des mots et de l’imaginaire, placée sous l’exigeante bannière « Lire le monde de demain ». Bien plus qu’un simple slogan, cette thématique se veut un manifeste : celui du livre comme sésame pour décrypter l’avenir, aiguiser les consciences et cultiver l’audace intellectuelle.

Face à une jeunesse parfois en rupture avec la page écrite, les organisateurs entendent faire de cet événement un laboratoire d’idées et un creuset de vocations. « Ce rendez-vous culturel autour du livre est un acte de foi en l’avenir de la jeunesse gabonaise. Il incarne l’espoir de voir émerger une génération de lecteurs assidus et d’auteurs en herbe », a déclaré avec conviction Sylvie Ntsame, présidente du comité d’organisation. L’ambition est claire : transformer le livre en un instrument de découverte, d’imagination et, ultimement, de transformation sociale.

Pendant cinq jours, le Salon promet une immersion totale dans l’univers du livre grâce à une programmation riche et diversifiée. Concours, expositions, ateliers d’écriture, conférences stimulantes et lectures publiques se succéderont pour créer une dynamique vertueuse autour de la lecture. Cette effervescence vise à instaurer un dialogue fécond entre les jeunes lecteurs, les auteurs et les acteurs de la chaîne du livre.

Intervenant en qualité de marraine du concours « Les champions de la lecture », l’écrivaine Justine Mintsa a tenu un discours poignant sur la portée fondamentale de la littérature. « La littérature de jeunesse n’est pas un simple divertissement ; elle est une nourriture pour l’âme et un rempart contre l’appauvrissement de la pensée. Le thème de cette année est bien plus qu’une formule : c’est un appel vibrant à croire encore et toujours en la puissance subversive et salvatrice des mots », a-t-elle affirmé, soulignant que les livres sont les gardiens-mémoires de « pans entiers de notre culture ».

Le soutien des pouvoirs publics a été réaffirmé avec force par le directeur de cabinet du ministère de la Culture, Apollinaire Ibamba. Ce dernier a plaidé pour une synergie d’action entre les ministères de l’Éducation nationale et de la Communication, jugeant indispensable une politique concertée pour ancrer durablement le livre dans le paysage culturel et éducatif gabonais.

L’apothéose de cette avant-première a été la présentation des deux concours phares du Salon. Un concours d’écriture, destiné à libérer les plumes et la créativité des jeunes, et un concours de lecture, conçu pour raviver la flamme de la passion littéraire. Le rendez-vous est désormais pris pour le 7 avril 2026. L’événement s’annonce comme un moment décisif pour réconcilier une génération avec le plaisir singulier de lire et le pouvoir libérateur de l’écrit.

 

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