Présidentielle 2025 au Cameroun : 81 prétendants au trône, presque une foire aux candidatures !
Ça y est ! Le rideau est tombé sur le grand bazar des candidatures présidentielles au Cameroun. À minuit pile ce lundi 21 juillet 2025, Elecam a claqué la porte des enregistrements avec un chiffre qui fait tourner la tête : 81 dossiers empilés pour briguer la magistrature suprême le 12 octobre prochain. Un record national qui laisse pantois même les observateurs les plus blasés du microcosme politique national. On se croirait presque aux soldes de la démocratie, où tout le monde veut sa part de scrutin !
Dans la foulée de ce marathon administratif, la Direction générale des Élections a dégainé la liste tant attendue. Si l’on s’attendait à quelques surprises, force est de constater que le spectacle dépasse l’imagination. C’est la foire aux déclarations ! Le paysage politique ressemble moins à une course sérieuse qu’à une partie de poker menteur où chacun mise son bulletin.
Le RDPC (parti au pouvoir) : pas un, mais deux candidats officiels ! Comme si un seul héritier ne suffisait pas à porter la flamme de la continuité. Une stratégie de dispersion ou un doublon par sécurité ? Le MANIDEM : dans la même veine, deux prétendants brandissent l’étendard. Faut-il y voir une division interne ou une volonté de couvrir plus de terrain médiatique ? L’énigme reste entière. L’UPC (vénérable opposant) : qui dit mieux ? trois candidatures ! On dirait que le parti a lancé un concours interne « Qui sera le prochain président ? ». De quoi faire tourner la tête aux militants et diluer sérieusement les voix. Le parti Univers : pas en reste avec ses deux postulants. L’universalité, apparemment, passe aussi par la pluralité des candidats… même si l’électeur moyen se demande encore ce que ce parti représente.
Au-delà de ces mini-bataillons partisans, la liste dévoilée par Elecam ressemble à un inventaire à la Prévert. Des candidats sans parti, des micro-partis inconnus au bataillon, des figures énigmatiques surgies de nulle part.. Autant de noms qui vont défiler sur le bulletin de vote long comme un jour sans pain. De quoi donner des sueurs froides aux imprimeurs et des migraines aux électeurs en quête de repères.
Ce chiffre record de 81 candidatures est-il le signe d’une démocratie florissante et pluraliste, ou plutôt le symptôme d’un système électoral devenu trop perméable, voire d’une certaine dilution du sérieux de la fonction suprême ? Certains observateurs ironisent déjà sur le « prix d’entrée » – 30 millions de FCFA – qui semble n’être qu’un ticket pour la gloire éphémère de la campagne, plutôt qu’un filtre sérieux. À ce rythme, on se demande si le prochain défi d’Elecam ne sera pas de trouver un isoloir assez grand pour contenir un bulletin listant la moitié du bottin politique national.
Attention, ce n’est qu’un premier tri ! Elecam va maintenant passer ces 81 dossiers au crible de ses critères constitutionnels et légaux. Combien survivront à l’examen minutieux des parchemins, des cautions et autres quitus fiscaux ? Le suspense est permis. D’ici là, la campagne, même officieuse, promet d’être bruyante, colorée, et probablement surréaliste avec cette nuée de prétendants. Préparez les oreilles (et les sourires), le cirque électoral camerounais 2025 est officiellement ouvert !