Ituri : Lamuka exige un deuil national après le massacre de dizaines de civils par les ADF
L’est de la République démocratique du Congo (RDC) est une nouvelle fois en deuil. Dans la nuit du 9 juillet, des assaillants attribués au groupe jihadiste ougandais ADF ont massacré près de 66 civils dans plusieurs villages du territoire d’Irumu, en province de l’Ituri.
Face à cette tragédie, la coalition d’opposition Lamuka, dirigée par Martin Fayulu, monte au créneau. Elle exige du gouvernement de Félix Tshisekedi la proclamation d’un deuil national de quatre jours. « La coalition Lamuka et le peuple congolais ne comprennent pas pourquoi le régime n’a pas jugé bon de décréter un deuil national », a déclaré la plateforme. Elle y voit « un moyen d’interpeller mais aussi de méditer sur les solutions à apporter pour protéger le peuple ».
Lamuka accuse le pouvoir de négligence : « Le rôle d’un gouvernement, c’est de protéger. […] La responsabilité des hommes d’État, c’est de protéger non pas une partie du pays, mais tout le pays. » La coalition souligne la brutalité des attaques, rappelant que les victimes ont été « massacrées à la machette, au couteau » par ces « bandits ougandais ».
Ce massacre intervient dans un contexte de reprise des opérations militaires conjointes entre les armées congolaise et ougandaise contre les ADF dans la zone, après plusieurs semaines d’accalmie. Malgré cette présence militaire accrue, la population civile demeure la cible privilégiée des attaques de ce groupe islamiste, semant à nouveau la terreur dans la région.