Gabon: La bataille d’Ali Akbar Onanga et Cie pour le contrôle du PDG échoue devant le siège de Louis
Au Gabon, la bataille pour le contrôle de l’ex-parti au pouvoir, le PDG, se poursuit à Libreville. La tension s’est manifestée hier soir lorsque quelques cadres proches d’Ali Bongo se sont vu refuser l’accès au siège du parti, où ils avaient programmé une réunion stratégique. La nouvelle direction du PDG, désormais aux mains de Blaise Louembé, leur a opposé un refus courtois. Cette épreuve de force entre factions rivales s’intensifie depuis la récente annonce d’Ali Bongo de vouloir reprendre le contrôle de la formation politique qu’il dirigeait jusqu’à sa chute en août 2023.
Face à ce blocage et aux tentatives d’exclusion, l’aile restée fidèle à l’ancien président défend sa légitimité. Arthur Benga Ndjame, Secrétaire Général Adjoint 1 de cette aile dite légitime, s’insurge ainsi : « J’entends ici et là que nous ne serions plus à même de nous exprimer au nom du parti. Or pour exclure une personne du parti il faut en avoir la qualité. Les autorités de fait n’ont pas compétence à exclure des personnes qui ont consenti librement à adhérer au parti. »
La nouvelle direction du PDG, quant à elle, justifie sa position et la réorganisation du parti par la décision même d’Ali Bongo de se mettre en retrait. Angélique Ngoma, représentant cette direction, explique : « Nous avons eu un distingué camarade président qui en septembre 2024 s’est mis en réserve de la République et des affaires politiques. À partir de ce moment, le Parti démocratique s’est réorganisé à l’issue d’un congrès extraordinaire et qui permet à ce parti de fonctionner jusqu’à présent. »
À deux mois de la tenue des élections législatives et municipales du pays et stade actuel de la crise interne du parti, le PDG file du mauvais coton, selon de nombreux analystes politiques.