Chronique culture/Artistes gabonais : entre passion galère et droits d’auteur
Bonjour à tous et bonne fête de la musique… enfin, surtout à ceux qui peuvent en vivre ! Ce 21 juin, pendant que le monde célèbre la musique, au Gabon, nos artistes, eux, célèbrent surtout leur résistance face à une précarité tenace. Entre textes de loi oubliés et droits d’auteurs invisibles, faisons un tour dans l’univers des musiciens gabonais : où l’art est une passion, mais rarement un salaire.
Imaginez : vous passez des nuits en studio, vous composez, vous répétez sous le soleil ou la pluie, vous faites danser des foules… et à la fin du mois, votre compte en banque reste aussi vide qu’un concert sans sono. Pourtant, vos tubes tournent en boucle à la radio, dans les maquis, même comme sonnerie de téléphone ! Mais votre droit d’auteur ? Lui, préfère jouer à cache-cache.
Au Gabon, être artiste, c’est souvent cumuler les petits boulots : professeur de musique le jour, chauffeur de taxi la nuit, ou « homme à tout faire » pour boucler les fins de mois. Même les plus talentueux doivent parfois choisir entre acheter des cordes de guitare… ou des sacs de riz. »
Ah, les textes de loi ! Ils existent, ils sont même bien écrits (faut croire que quelqu’un a fait son travail). La protection des artistes ? Les droits d’auteur ? Tout y est… sauf l’application. C’est un peu comme avoir une Ferrari… mais sans essence.
Dans ce pays, le vrai miracle, ce n’est pas d’avoir du talent, c’est d’arriver à payer son loyer avec. Félicitations à ceux qui y parviennent, vous êtes des super-héros ! Les autres ? Ils patientent, entre deux « c’est bientôt ton tour » et des promesses plus vagues qu’une chanson sans paroles.
Et pendant ce temps, certains diffuseurs et promoteurs s’enrichissent sans vergogne. Comme disait un artiste : « Ils savent compter… mais seulement leur argent. » Ironie suprême : les musiciens gabonais font danser tout le pays, mais leur porte-monnaie, lui, ne connaît pas la fête. »
Alors en ce 21 juin, célébrons la musique, mais pensons aussi à ceux qui la font vivre. Parce qu’un pays sans artistes, c’est comme une radio sans son. Ça existe, mais c’est triste.
Espérons que la 3ème République, pardon la 5ème ! Verra enfin les droits d’auteur sortir de l’ombre… pour que nos talents puissent, eux aussi, vivre de leur art. En attendant, bon courage aux artistes : votre persévérance mérite bien un Grammy… de la survie !
Et maintenant, si vous m’excusez, je vais aller streamer un titre gabonais… parce que le soutien, ça commence aussi par-là !