dimanche 19 octobre 2025
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Amnistie générale au Gabon : la porte de la liberté s’ouvre pour Kelly Ondo Obiang à la veille du « Coup de libération »

Alors que Tchibanga s’apprête à vibrer pour la deuxième édition du « Coup de libération » ce 30 août, une décision gouvernementale fait l’effet d’un coup de tonnerre : le Conseil des ministres a adopté ce 12 août une ordonnance d’amnistie générale, saluée par une large partie de l’opinion. Cette mesure historique, qui efface d’un trait les poursuites liées aux crises politiques de 2019 et 2023, pourrait libérer l’emblématique Kelly Ondo Obiang, détenu depuis cinq ans pour sa tentative de putsch.

Dans un geste fort tourné vers la réconciliation nationale, le gouvernement a dégainé une ordonnance d’amnistie générale. Pris en application des articles 99 et 170 de la Constitution, ce texte ambitieux efface toutes traces judiciaires et administratives, poursuites, condamnations et peines pour les acteurs civils ou militaires des événements du 29 août au 4 septembre 2023 et de la tentative de coup d’État du 7 janvier 2019. Seules exceptions : les affaires économiques, les graves violations des droits humains et les infractions étrangères à ces faits.

Au cœur de cette mesure, un nom cristallise l’attention : Kelly Ondo Obiang. L’ancien lieutenant de la Garde républicaine, figure centrale du putsch avorté de 2019 après son appel retentissant sur Radio Gabon à « sauver la République », pourrait retrouver la liberté immédiatement. Une perspective qui résonne puissamment à la veille du « Coup de libération  » de Tchibanga, où l’élan pour la libération des prisonniers politiques est attendu.

Cette amnistie, présentée comme un outil pour « tourner définitivement la page » et apaiser le climat politique, est perçue comme un geste concret vers l’unité. Elle correspond à tout point de vue aux déclarations du Président  Brice Clotaire Oligui Nguema, qui annoncait  à Mitzic en février dernier à propos d’Ondo Obiang : « Je ne saurai l’oublier en prison […] C’est mon petit frère […] Moi-même, je cherche à le faire sortir ».

Si pour certains Kelly Ondo reste un militaire imprudent ayant menacé la stabilité, pour beaucoup il incarne une résistance. Sa libération potentielle, accueillie favorablement par une large frange de l’opinion publique, ferait de lui un visage central de cette nouvelle page que le Gabon tente d’écrire.

 

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