Burkina Faso : Le grand ménage des ONG – Qui a oublié de signer le registre ?  

Le gouvernement burkinabè a sorti l’aspirateur géopolitique. Conséquence : une dizaine d’ONG étrangères priées de ranger leurs bureaux… pour défaut de paperasse !  

 C’est l’heure du tri sélectif à Ouagadougou ! Le ministre de l’Administration du territoire, Émile Zerbo, a brandi sa plume rouge comme un arbitre de football, expulsant sans ménagement près d’une dizaine d’associations internationales. Leur crime ? Avoir snobé le précieux sésame administratif : la fameuse convention d’exercice  « Toute ONG qui joue dans notre cour doit signer le registre, c’est la loi», semble murmurer le gouvernement, offusqué par ces étourderies de renouvellement d’agrément. Une source locale, visiblement ravie, parle même d’un « ménage salutaire » dans la jungle associative. Certains n’avaient qu’à pas laisser leurs dossiers moisir sous la poussière.

Parmi les épinglés du jour, on trouve un casting de prestige :  

• La Fondation Appel Genève (Geneva Call), qui devra désormais appeler… plus loin.

• Le Tony Blair Institute, alias ORGIIS GHANA – un acronyme qui promettait pourtant des réunions animées.

• L’Institut de Recherche sur la Paix au Sahel, ironiquement prié de faire la paix… avec la sortie.

« Ces organisations n’ont pas joué le jeu administratif », a déclaré un officiel sous couvert d’anonymat, avant d’ajouter malicieusement : « Quand l’État dit « convention », ce n’est pas une suggestion de lecture en terrasse ! ». Les concernés, eux, gardent un silence diplomatique… ou cherchent frénétiquement leurs stylos.